Côte d’Ivoire : il faut promouvoir les inventeurs.
C’est bien qu’un petit soit parti participer à un concours mondial de dictée au Canada et qui à la surprise générale de tous remporte la palme d’or, mais cela ne fait pas de la Côte d’Ivoire, un pays développé, industrialisé.
Les champions nationaux, la Côte d’Ivoire commence à en avoir, mais ceux qu’ il faut véritablement encourager pour effacer la mauvaise foi politique, c’est des techniciens, des ingénieurs qui feront du fléron ivoirien, un pays industrialisé. Tant que nous ne sommes pas parvenus à ce niveau, le reste n’est que de la poudre aux yeux et du détournement de la réalité. Il ne faut pas masquer la réalité. Ce dont le pays a besoin, ce sont ces têtes pleines et bien faites pour construire et pour ce faire, ce sont des unités de production des matières premières et des produits naturels qu’il faut encourager. Ceux qui font ou qui semblent faire la promotion, ce sont des commis de bureaux ou des enseignants, des porteurs de valises de l’impérialisme, du colon.
La dictée ne produit pas de plus value dans le développement, mais je conviens que pour l’image du pays, la publicité en vaut la peine, mais c’est de la littérature. Nous avons félicité le petit génie en littérature et il nous faut encore des talents, des génies qui innovent, créent, inventent et que l’état soutient en mettant à disposition, le nécessaire pour transformer notre vie et celle de la nation tout entière.
Il faut promouvoir les élèves inventifs capables d’apporter un réel crédit d’innovation technologique. Sur ce constat, le président Houphouët-Boigny avait tout prévu pour faire de Yamoussoukro, la ville de l’ingénierie et des inventions en mettant tout en place dans des grandes écoles techniques, depuis son décès, tous ceux des présidents qui se sont succédé, parlent beaucoup mais n’agissent pas. Combien coûte à l’état ivoirien de se tourner vers ces grandes écoles de pointe où beaucoup des ingénieurs sont sortis, sans qu’on utilise leurs créativités pour en faire comme la Chine et les autres pays émergents en ont promu pour faire de leur pays, aujourd’hui, incontournables? Tout est en place à Yamoussoukro, mais ils vont chercher quoi encore ailleurs?
C’est ce que nous qualifions de mauvaise foi politique et du manque de courage politique pour favoriser la domination des colons, impérialistes, négriers pour venir maintenir leurs pieds sur le cou des ivoiriens. La Côte d’Ivoire seule pouvait transformer le visage de l’Afrique et se donner comme point d’ancrage, le fleuron technique et technologique, parce que dans ce pays, si les usines poussaient comme des champignons, sa jeunesse n’allait pas fuir ce bateau pour se jeter dans les eaux. Elle a du mal à faire le choix de son destin, mais hélas, ces politiques aiment endormir les consciences plutôt que de les éveiller. Au lieu d’aborder les vrais sujets, on les contourne par des tomates qui peuvent pourrir. Néanmoins, chapeaux à ceux-là, dont le prix n’est qu’un individuel, mais pas collectif et le gouvernement ivoirien sait comment motiver les génies.
La jeunesse fuit le pays pour aller mourir dans les eaux, si le pouvoir feint de ne pas voir, nous attirons son attention qu’il faut qu’il mette l’accent du développement sur la création des usines de transformation, la seule alternative qui marquera la fierté et la dignité. En fait c’est quoi son problème au lieu de passer tout son temps à discourir sur des faux réflexes? Créer de l’emploi, c’est justement créer des unités de transformation, les routes et les ponts, ça suffit, endetter le pays pour des usines, on pourra rembourser ces crédits plus tard avec les produits finis qui pourront se vendre et que les bénéfices serviront à cet effet.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
