Côte d’Ivoire: Konan Bédié aurait-il sacrifié Aka Véronique pour sa plateforme ?​

C’est fort de ce qui se passe en Côte d’Ivoire qui nous pousse à cette réflexion, juste après les électorales locales qui se sont déroulées le samedi 13 octobre 2018. Le silence de la direction du PDCI RDA face à ses propres candidats qui se trouvent dans la tourmente, ceux à qui leur population voulait leur confier le destin de leurs commune et région et dont le pouvoir de Ouattara, veut en découdre, qui nous parait surprenant.

Il faut que le PDCI RDA, aujourd’hui, dans l’opposition apprenne, le langage, les rouages, d’un opposant politique. Etre opposant a ses règles et ses méthodes. On ne peut pas rester dans des salons, pour crier victoire face à des adversaires sans foi ni loi et qui sont prêts à tout pour se maintenir au pouvoir. Le FPI de Laurent Gbagbo pourrait servir d’école au PDCI RDA qui descend dans ces nouvelles fonctions.

Depuis que le PDCI RDA a dit non à Ouattara, ce dernier politiquement, est nu comme un ver de terre. Donc à la guerre comme à la guerre, Ouattara fera tout, même marcher sur des cadavres pour montrer à la face du monde qu’il est largement majoritaire sur le terrain politique ivoirien, ce qui est archi-faux. La preuve, ces barbaries.​ Dans le Moronou, dont Bongouanou est le chef-lieu, ce qui s’y est passé, ne semble pas convaincre plus d’un. D’abord, Affi N’guessan, est chef de fil de l’opposition décrété par Ouattara, un opposant au PDCI RDA. Il était face à Aka Véronique, présidente nationale de l’union des femmes PDCI RDA. Le samedi, le jour de l’élection, le dépouillement, lui donnait largement victoire. Depuis Daoukro, la ville natale de M. Konan Bédié où il se tenait son congrès extraordinaire, auquel congrès Affi N’guessan était invité, il se passait à Bongouanou, une situation conflictuelle, relative au résultat de cette élection. Comment, d’un coup d’épée magique, celle qui était déclarée victorieuse, perde, avec toutes sortes de brutalités, pressions, intimidations du candidat du FPI, branche Affi N’guessan ?

A notre connaissance, quand deux frères se battent, c’est un troisième qui vient les séparer, comment, du coup, la direction du PDCI RDA privilégie, le camp Affi alors que le FPI est profondément divisé, ce qui n’arrange aucun ivoirien? Le PDCI RDA au demeurant, devrait s’activer à réconcilier les deux camps, avant d’opérer son choix sur un seul camp. Aka Véronique serait-elle le mouton sacrifié sur l’autel de la nouvelle plateforme, le vœu de M. Konan Bédié ? Aidant Affi Nguessan à être élu président du conseil régional, n’est-ce pas là, une occasion du donnant-donnant ? Aka Véronique a porté plainte, pour sa « victoire » volée. Mais elle est seule sans son parti politique, le PDCI RDA. Nous attendons la suite.​

Dans le même registre, nous voulons ici, rendre un vibrant hommage au maire révoqué de la commune du Plateau, Noël Akossi Bendjo, qui voyant la mascarade, a remué ciel et terre depuis Paris pour alerter le monde entier de ce qui se tramait contre son feuil Jacques Ehouo, qui a fini par arracher sa victoire. Si ça ne dépendait que de la direction de son parti le PDCI RDA, le béninois allait s’autoproclamer, vainqueur. Grâce donc à M. Akossi Bendjo, aujourd’hui, les militants du PDCI RDA et sympathisants du Plateau respirent car ils ont obtenu leur victoire. M. Bendjo est à Paris.​

Il y a dans d’autres communes, comme Grand-Bassam, Koumassi, Port-Bouët, etc… les candidats parce qu’ils sont du PDCI RDA, le pouvoir veut leur arracher coûte que coûte leur victoire. On les voit se débattre comme des orphelins politiques en criant au voleur, la direction de leur parti, ne donne pas de la voix. Pourtant, il se croit dans l’opposition. Si c’était les vrais opposants, c’est une aubaine d’occuper les rues, faire du tapage pour venir au secours de leurs cadres empêtrés dans cette menace. Sur ce sujet, le PDCI RDA a beaucoup à apprendre. Il y a quelle justice en Côte d’Ivoire pour que ceux-là puissent espérer avoir raison ? Pauvres de ces candidats dont le combat n’émeut leur direction. Comme c’est à Port-Bouët que le ministre Fofana a déposé ses bagages politiques, lui un RHDP unifié et que les autres ministres têtes de pont de ce machin, ont truqué pour avoir leur victoire, alors, la CEI, invalide le scrutin de cette commune pour la faire reprendre. La direction du PDCI RDA dont le vainqueur est issu, est assis dans son salon tranquille et observe sans mot dire.

Voilà, des militants mécontents de la mascarade électorale qui veulent marcher, femmes et jeunes, le pouvoir leur sert des tirs à balle réelle, des gaz lacrymogènes et des coups de matraque, il y a des morts, aucun parti politique, ne lève de la voix pour dénoncer cette imposture. Les jeunes du PDCI RDA en leur corps défendant, sans aucune ressource matérielle et financière, qui pleurent pendant qu’ils n’attendent que le mot d’ordre et un peu de moyen pour en découdre. Pitié! La direction ne doit pas créer des frustrations pour favoriser des départs car dit-on c’est dans le malheur qu’on reconnait ses vrais amis.

Si tout ça n’est pas fait à dessein, quel justificatif le PDCI RDA donne pour voir ses cadres poursuivis, traînés dans la honte et qu’il ne dise mot ? Est-ce pour la plateforme ?​

                                                                                   Joël ETTIEN​
                         Directeur de publication : www.businessactuality.com    

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