Côte d’Ivoire: L’AFFDOCI dénombre huit cas de décès de « détenus d’opinion » à la MACA depuis la fin de la crise post-électorale
Mercredi 2 Mai 2018-Dans un communiqué de presse en notre possession, l’Association des femmes et familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire (AFFDOCI) informe l’opinion nationale et internationale du décès, le lundi 30 avril 2018 à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), de Boyo Jean Paul, incarcéré sous le mandat de dépôt du 21/08/2017.
Elle soutient que, selon les premières informations recueillies, la victime est décédé des suites d’un malaise à l’infirmerie de la MACA après une heure d’attente sans soins.
Présidée par Désirée Douati l’AFFDOCI affirme que Boyo Jean Paul n’a été présenté ni à un juge ni à un avocat depuis sa détention en 2017 et exprime sa compassion à la famille du défunt détenu, constatant que le droit à la santé de ce dernier a été violé.
L’Association dénonce les conditions de détention de M Boyo, de tous les détenus d’opinion et précise qu’ils sont tous malades.
Dans ce communiqué signé du porte-parole, mademoiselle Douati et ses camarades signalent que ce décès porte à huit, le nombre de détenus d’opinion qui ont trouvé la mort en prison depuis la fin de la crise post électorale.
L’AFFDOCI renouvelle sa compassion aux familles des 7 autres détenus d’opinion décédées et à toutes les familles qui ont vu l’un des leurs décéder en détention, dans les conditions similaires et prend à témoin, l’opinion nationale et internationale sur les conséquences des traitements subis par les détenus d’opinion qui vont jusqu’à la mort.
Elle dénonce, par ailleurs, le maintien en prison à ce jour de 299 prisonniers d’opinion dont la plupart est sans jugement et apporte son soutien à toutes les personnes brimées, arrêtées et incarcérées pour leurs opinions et exige leur libération immédiate.
L’Association appelle toutes les organisations de Défense des Droits de l’Homme et chancelleries à manifester la solidarité dans son action afin que, la mise en liberté des personnes injustement maintenues en prison soit rapidement prononcée.
L’AFFDO-CI demande enfin au gouvernement ivoirien de respecter les droits fondamentaux dont celui de la liberté d’opinion et pour la dignité humaine souhaite la libération de tous les d’opinion.
Wassimagnon, Abidjan