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Côte d’Ivoire: le procès des disparus du Novotel débute après deux reports

Après deux reports, le procès dit « des disparus du Novotel » s’est donc ouvert pour de bon à Abidjan en Côte d’Ivoire ce mardi. Dix personnes sont dans le box des accusés pour « l’enlèvement » et « l’assassinat », à l’hôtel Novotel, de quatre hommes, dont deux Français, le 4 avril 2011 à Abidjan en pleine crise postélectorale.
En tout début d’après-midi ce mardi, les accusés ont fait leur entrée dans une salle de la cour d’assises absolument bondée. Dans le box, il y a donc dix hommes, la plupart étaient des militaires et tous étaient des fidèles de Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

Ils sont arrivés décontractés, en tee-shirt et jean, sauf un qui, lui, est en costume bleu marine, tiré à quatre épingles. Ici, tout le monde le connaît : c’est Bruno Dogbo Blé, l’ancien chef de la garde républicaine de Laurent Gbagbo. Serein, souriant, il a salué la salle, une salle, semble-t-il, remplie de ses partisans.

Les débats ont donc pu commencer. Mais pour l’heure, on reste dans la partie formelle avec l’appel des accusés, la liste des témoins. Il faudra donc encore attendre un peu pour aborder le fond du dossier.

Un procès sans corps

Et le fond du dossier, c’est bien sur ce qu’il s’est passé ce fameux 4 avril 2011. A l’époque, les combats sont violents à Abidjan lorsqu’un commando d’hommes en treillis militaire entre dans le Novotel. Cet hôtel est situé en plein cœur de la capitale économique et juste à côté du palais présidentiel. Il était l’un des derniers encore ouverts dans le quartier. Des journalistes notamment y avaient trouvé refuge.

Etait-ce eux, ces journalistes, que cherchait ce commando ? En tout cas, quand ces hommes ont demandé au patron de l’hôtel où se trouvait la presse, Stéphane Frantz Di Rippel n’a pas voulu livrer les journalistes. Il n’a rien dit, mais il a été embarqué. Comme lui, Yves Lambelin, le patron de la plus importante entreprise du pays, Chelliah Pandian et Raoul Adeossi, deux de ses collaborateurs, ont été emmenés au palais présidentiel, torturés et tués.

Pourquoi et où ont été mis les corps ? Ce sont certaines des questions dont les familles espèrent maintenant des réponses.

 

rfi Afrique

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