Côte d’Ivoire : les Ivoiriens risquent de mourir d’une overdose de prières religieuses. Par Liade Gnazegbo…
Leur nombre varie entre 30 et 40% de la population Ivoirienne. Ces prédicateurs ou prédateurs sont issus de toutes les couches socio-professionnelles et culturelles ( politiciens, juristes, artistes, enseignants, banquiers, fonctionnaires, étudiants etc….). Je me pose la question de savoir, si ce pullulement de religieux dans notre pays, ne va pas créer une overdose de prières religieuses? Ces apôtres de la bonne parole, se mêlent de tout : ils prédisent souvent la chute d’un chef d’État ou la victoire de celui-ci sur ses adversaires. D’autres promettent des guérisons rapides à leurs proies ou à leurs adeptes par de simples prières. Sans diagnostic, ni autopsie, ces prédicateurs ou prédateurs soignent leurs patients avec un simple geste de la main sur le front de ces derniers.
Le résultat du diagnostic est toujours le même: « un corps envahi par l’esprit du diable « . Malheureusement, ceux qui croient à ces miracles, sont de plus en plus nombreux et convaincus par les prophéties de leurs seigneurs. La loi devrait poursuivre ces guérisseurs aux mains magiques pour crimes contre l’humanité. Ce sont des assassins religieux. Ces personnes là, profitent de l’ignorance des populations, de la pauvreté, de la précarité et de la misère . Maintenant, posons- nous la question suivante : pourquoi autant de prédicateurs dans notre pays ? Les raisons sont intimement liées à l’incapacité de création d’emplois par les pouvoirs politiques ou encore l’absence de démocratie réelle. Le jour où ces deux facteurs ( création d’emplois et présence de démocratie réelle, seront réunies, les faiseurs de miracles religieux disparaîtront.
Ces personnes là mènent pour le moment un combat de leur propre survie. Je pose également la question à toutes ces personnes qui les suivent aveuglément comme des moutons de Panurge: Pensez-vous que, si la bible était un livre de miracles, l’homme blanc ou le colonisateur Européen l’aurait-il abandonnée sur les marchés publics africains ou dans vos mains ? Par exemple, La bible est vendue à Barbès, Youpougon, Adjame, Abobo gare etc… C’est ce livre là qui peut vous procurer des miracles ?
J’invite les Ivoiriens à retrouver les Dieux de leurs ancêtres, c’est à dire nos vraies valeurs ancestrales. Le reste n’est que du vernissage ou l’héritage de la colonisation. La bible est la fille du colonisateur, qui continue de nous abrutir ou de nous enfermer dans l’obscurantisme.
Liade G
Merci pour ce message aux Africains mais une chose; je pense que vous devez refaire vos recherche et connaitre d’ou la religion est née son essence et la transformation faite par le blanc de cette religion. Il ne suffit pas de raconter des betises ou couvrir la page d’un journal en donnant de force informations. Mr cultivez vous et saurez la verité. Merci
GUI TEH,
Vous faites étalage d’une érudition phénoménale. Soyez-en remercié. Seulement, il me semble que vous vous éloignez des préoccupations de l’auteur. Est-il utile de rappeler que la foi est, ou devrait être, une affaire personnelle, individuelle, car les croyants si je ne m’abuse, s’adonnent à la religion, d’abord pour le salut de leur propre âme et ensuite espérer s’asseoir le moment venu à la droite de Dieu… (Et Dieu reconnaîtra les siens en son temps ! écrivez-vous). Vous avez tout résumé.
Ceci étant, pourquoi ce prosélytisme, ces proliférations d’églises dans tous les coins et recoins pauvres du monde, surtout dans les pays sous-développés africains comme la Côte d’Ivoire, le Cameroun et bien d’autres ? Comment expliquer que des prêches se transforment en programmes politiques, en moyens dont usent les politiques chargés d’impulser les développements dans ces pays, pour se constituer un bétail électoral ?
Pourquoi ces illusionnistes empêchent leurs ouailles d’aller voir un médecin quand elles sont malades et les obligent à prier ? Liadé tente de dénoncer cet obscurantisme.
Les religions, quand elles s’immiscent dans le débat politique et en constituent les principaux piliers, quand elles prennent la place des débats d’idées, elles deviennent dangereuses. C’est que Monsieur Liadé appelle l’overdose de la religiosité qui abrutit. Il ne condamne pas le fait religieux, mais son envahissement de l’espace public et politique.
Ceux qui se proclament des prophètes, pasteurs en s’arrogeant de tous les titres/droits sont d’authentiques escrocs des consciences, qu’ils anesthésient pour qu’elles soient plus facilement malléables.
Parce qu’avant l’avènement du colon et de la Bible, l’adoration des dieux de nos ancêtres nous avait affranchis de l’obscurantisme !
S’il est juste de dénoncer les excès et dérives chrétiens de toutes sortes (particulièrement depuis les années 90), il est injuste et faux d’imputer nos tares au christianisme.
L’histoire de la chrétienté née dans la Palestine antique (et non en Occident) est beaucoup plus élaborée que le lien opportun au colonialisme.
D’ailleurs, s’il nous faut rejeter la religion chrétienne pour ce lien, la logique voudrait que nous rejetions la langue du même colon ainsi que son mode de vie vestimentaire – les costumes en plein tropiques !-, alimentaire et scolaire … Petit rappel, la scolastique (la philosophie et la théologie enseignée au Moyen-Âge à l’Université) qui est la mère de l’école/université d’aujourd’hui est une « invention » chrétienne qui a impulsé la Renaissance et précédée le siècle des Lumières ! Le temps me manque pour citer tous ces érudits chrétiens qui ont marqué l’histoire du monde (Galilée, Newton, Descartes, Victor Hugo, Abraham Lincoln, etc…).
Au fait, combien de nos pères des indépendances étaient chrétiens ? Pas grand monde voire personne ! Et pourtant, quel est leur bilan ?
Croire en Jésus Christ qui est une grâce n’a jamais été un acte de magie transformant un cancre en un érudit, un flemmard en un bourreau du travail à moins de se résoudre volontairement et consciemment à combattre l’ignorance, la pauvreté et le sous développement. Ensemble. Quelque soit notre religion. Et Dieu reconnaîtra les siens en son temps !
Pour ma part, pense que les langues étrangères ou du colon, devraient nous servir d’outil de communication de circonstance. La tenue vestimentaire Européenne, est portée par d’autres civilisations ou d’autres peuples du monde. Par exemple, les pays Arabes ou Asiatiques. Est-ce pour autant que ces peuples cités ci-dessus, ont-ils abandonné leurs propres religions ou coutumes ? N’oubliez pas que la religion est l’âme d’un peuple, c’est à intimement liée à la culture d’une nation , de son histoire et de sa vie. Les Ivoiriens se sont toujours comportés comme des esclaves affranchis. Nos frères de l’Afrique de l’ouest, n’ont pas ce complexe vis à vis de la langue du colon ou de sa tenue vestimentaire. l’Ivoirien est perdu. Les politiques utilisent la religion pour ne pas répondre aux questions de société, qui minent les population., Par exemple, le manque de soins de santé, l’emploi, l’éducation etc…Ils se cachent derrière les religions importées pour faire du populisme. Ils gavent de faux espoirs au peuple. Ce sont des illusionnistes. Les africains devraient plutôt chercher à se réconcilier avec leurs ancêtres ou leurs propres origines culturelles. La Côte d’Ivoire a été incapable de s’octroyer une langue culturelle nationale à l’instar du Sénégal, du Mali, du Niger, du Bénin, du Ghana, du Congo etc… Les Chinois peuvent étudier en Anglais comme en français, maïs ils ont toujours pratiqué leur propre religion et leurs langues maternelles. Un peuple sans culture est un peuple sans âme et sans avenir. Sans culture endogène, il n’y a pas de développement intégral et durable. . Quels liens avez-vous avec la culture Abrahamique ou hébraïque ? Arrêtons de copier sur les autres civilisations. Quel sens donnez vous à votre autonomie ou indépendance? La liberté de réfléchir par nous mêmes est inexistante, alors que c’est l’un des premiers droits de l’être humain. Nous avons tout perdu.
Vous ne répondez pas à mes inquiétudes ou à mes questionnements. C’est parce-que je parle le français et cris en français ou m’habille en tenue Européenne que je n’ai plus le droit de revendiquer quoi ce soit ? N’oubliez pas que le premier droit de l’être humain c’est: la liberté de réfléchir par soi-même, la liberté de se questionner, la liberté d’exercer sa culture et sa religion. Les Chinois et les Asiatiques peuvent également étudier en Français ou en Anglais. Est-ce pour autant qu’ils oublieront la religion de leurs ancêtres ? Les Ivoiriens devraient considerer la langue Française comme une langue de circonstance. Malheureusrment, Nous faisons l’inverse, c’est à dire les langues coloniales se sont substituées à nos langues maternelles. Or un peuple sans culture, est un peuple sans âme. l’Ivoirien s’est toujours comporté comme un esclave affranchi. Il est devenu un objet parmi d’autres, un être manipulable, sans caractère, achetable et jetable après. Certains pays africains luttent pour préserver leurs cultures ou traditions, par exemple, la Guinée, le Ghana, le Mali, le Bénin, le Sénégal, le Congo, le Burkina etc… Ces pays ont une histoire culturelle. Aucun pays au monde, ne peut se développer sans aucune culture endogène. Les politiques Ivoiriens utilisent la bible importée pour cacher la misère des populations. Ils font du populisme. Ils ne sont pas libres culturellement, encore moins religieusement. Au lieu de construire des centres de recherche pour faire reculer les maladies qui déciment les populations, ces politiciens religieux attendent que ces pauvres gens décèdent et ensuite appeler Jésus ou Dieu pour accueillir ces nombreuses âmes noires qui lui parviennent toutes les secondes. Combien d’heures leur Dieu passera t il pour dire « AKHABA » à ces pauvres âmes venues d’Afrique noire? La culture d’un peuple se transmet génétiquement comme une maladie. Quels rapports, l’homme noir a avec les peuples Hébreux ou le Dieu de Moïse ? Je vous invite à mener des recherches sur les Dieux de vos ancêtres. La bible est un instrument d’aliénation culturelle. Les colons nous ont vaincu au nom de la bible. Les menottes sont désormais scellées au niveau des cellules du cerveau. Liade G