En quoi Steve Biko représente un danger pour le pouvoir ivoirien?
Peut-on parler d’échec ou d’incompétence, dans ces traques dont les plus petits insignifiants paient à la place des grands? A peine Soro annonce sa proximité au Niger que le pouvoir ivoirien nous ramène Steve Biko comme un trophée de guerre, mais qui est cet ivoirien de Steve Biko qui a cru bien faire en apportant son soutien à des politiques et qui de temps en temps, se servait de la toile pour déclamer sa colère, sa petite colère qui, à la rigueur, on s’en moquait. Entre lui et le sieur Johnny Pacheco qui brûlait?
Alors si on a eu la présence d’approcher Johnny Pacheco pour le ramener à la raison, lui qui allait jusqu’à rentrer dans l’intimité, pourquoi ne pas l’avoir fait pour lui, Steve Biko?
En fait, qui est Steve Biko pour le présenter à la place de Soro comme un serpent à plusieurs têtes? Comme dans la vie, il y a des gens en qui, on garde une estime qui n’a pas de nom et qui ont le courage de l’affirmer haut, pour faire monter leur voix à leur idole, ce monsieur qui séjournait en Mauritanie et qui pour lui seul, on a dépensé autant d’argent du contribuable ivoirien pour le ramener manu militari comme un gangster international, au moment où on cherche des voies et moyens pour que tous les ivoiriens, mauvais et bons se retrouvent sur leur terre natale, parce qu’on parlait un moment de réconciliation.
Un président d’une république est pour tout le peuple, à moins que je ne me trompe, souvent on lui confère le nom de père de la nation, c’est-à-dire, celui qui pardonne comme un père à son fils, même plus récalcitrant et remet la famille en ordre.
Abidjan est belle, jolie, splendide, attirante, mais il faut que cela soit pour le cœur et l’esprit de ceux pour qui, tout ce bonheur se crée.
C’est Soro qui pose problème et qui est le problème, nous semble-t-il alors pourquoi c’est Steve Biko qui trinque à sa place, n’est-ce pas un aveu d’échec, d’impuissance et d’incapacité?
Pour cette fois, nous disons au président Ouattara que sa pêche n’a pas été bonne et que ce poisson ne peut pas nourrir la famille, on dira même qu’il est infecté de virus. Quand on est un grand homme et qu’on veut laisser à la postérité comme il le fait des réalisations éternelles, ceux à qui cela doit bénéficier ne sont pas tous des fervents supporters, mais ils y sont bénéficiaires.
L’image d’un pays de paix que le président Ouattara veut donner au monde entier, qu’il ne la gâche pas. Il a donné des consignes formelles pour qu’on organise dans son pays, la plus belle des CAN, mais si on doit alerter le monde entier qu’à l’intérieur, il y a des traques, ces traques devenues presqu’un programme de société, il souille cette image. Loué un jet privé pour aller chercher Steve Biko, vraiment, il a fait fort et c’est l’argent du contribuable ivoirien, mais en quoi, sa capture peut rapporter aux ivoiriens?
C’est Soro qui demeure sa corde et il s’est signalé au Niger, juste à côté de lui, pourquoi laisser l’arbre pour s’en prendre à un insignifiant bâton dans le développement de son pays.
Chez les agni du Moronou , on dit que le chef, c’est celui qui mange sa barbe, et nous savons aussi que le président Ouattara a grandi à Bongouanou où, tous les grands litiges se règlent sous l’arbre à palabres et il n’y avait jamais de problème sans solution, c’est ça aussi, un grand chef.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
