Lettre ouverte à Emmanuel MacronA LA UNE MONDE 

France: EMMANUEL MACRON L’AMOUREUX DES CHALLENGES

Assurément, le président français Emmanuel Macron aime bien les challenges sur fond d’audace. Élève, il n’a pas hésité à déclarer son amour à son professeur qui avait certainement l’âge de sa maman. Un courage à la limite de l’inconscience, mais, « bim », comme on le dit en Côte d’Ivoire, ça a marché et il en a fait son épouse. 

Entré en politique, il n’a pas pris le temps de faire le rang et d’observer le principe de la progression style FIFO (first in, first out). Il s’est faufilé entre les mailles qui jonchent la longue marche vers l’Elysée. 

Et là aussi, ça a  marché. L’épreuve de la réélection était tout ordinaire pour lui même si la victoire  n’était pas annoncée  par les sondages.

Mais la victoire est venue à la fin du scrutin présidentiel. Il  avait un boulevard bien sécurisé pour aller jusqu’à la fin de son mandat. Mais l’homme aime bien se frotter aux épreuves. Et voilà que pour une défaite  « mineure » de son parti, à l’élection des euro-députés, qui n’a pas une incidence directe sur sa majorité parlementaire nationale, il dissout le parlement et renvoie les Députés nationaux devant les électeurs. Certes, c’est son droit de le faire et cela est constitutionnel. Mais il n’en était pas obligé et cela ne relève d’aucune élégance  politique de se mettre à l’abri et compromettre la carrière de ses compagnons. 

Mais personnellement, il aime les épreuves et il a fait du résultat de l’élection parlementaire européenne un argument. 

Maintenant, il est en face de son jeu favoris de jouer le « David contre Goliath « . Si son parti et ses alliés remportent la majorité, il retrouvera le boulevard de la tranquillité et poursuivra son mandat avec tous les pouvoirs de la fonction. Mais si le parti politique redouté des Le Pen remporte la majorité, il aurait perdu cette fois dans son favori. Car une cohabitation n’est jamais une sinécure pour le patron de l’Elysée qui se retrouve dépouillé du pouvoir de la gestion nationale. Il n’aura que le pouvoir de représenter la France hors de l’hexagone sans être sûr que les engagements pris auront l’aval de son premier ministre et le parlement pour les exécutions. Et voilà l’épreuve que Macron s’est créée. En d’autres circonstances, un président ne se serait pas créé une situation aussi abracadabrante. Mais Emmanuel Macron, c’est un autre genre. 

DOUMBÉ ZONGO 

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