Guinée: le militaire «Toumba» Diakité demande sa mise en liberté provisoire
En Guinée, les avocats de Aboubacar Sidiki Diakité, dit « Toumba », déposent une demande de liberté provisoire.
Cet ancien militaire est inculpé dans le dossier du massacre du 28 septembre aux côtés d’une quinzaine d’autres anciens dignitaires de la junte. Tous sont poursuivis pour leur implication dans l’assassinat de 157 opposants politiques dans un stade et dans le viol d’au moins une centaine de femmes.
Trois semaines après son extradition, une semaine après sa dernière audition, le prisonnier « Toumba » Diakité réclame sa liberté provisoire. Ce lundi, les trois juges d’instruction ont enregistré cette demande transmise par les avocats du militaire. Selon le délai légal, ils ont sept jours pour rendre leur décision. « Les interrogatoires sur le fond sont terminés, sa détention n’est donc plus nécessaire pour la manifestation de la vérité », argumente Maître Paul Youmba Kourouma.
Sur une quinzaine d’inculpés dans le dossier du massacre du 28 septembre, l’ancien chef de la garde présidentielle est le seul à être en prison. Son ex-patron, Moussa Dadis Camaran à la tête de la junte militaire à l’époque est aujourd’hui à Ouagadougou. Il ne vit ni en résidence surveillée ni sous contrôle judiciaire. D’autres anciens dignitaires du régime en place en 2009 sont toujours aux affaires. C’est le cas entre autres de l’actuel gouverneur de la ville de Conakry et du secrétaire d’Etat en charge de la Lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé.
Tous inculpés, à l’ouverture du procès, le ministre de la Justice Cheikh Sakho assure que tous les présumés responsables seront placés en congé administratif.
rfi Afrique