Investiture président Alassane OuattaraCÔTE D'IVOIRE 

Il faut souvent que le président Ouattara reçoive son peuple quand celui-ci traverse des moments difficiles.

En dehors des tribunes officielles comme la fin de l’année, la fête nationale, le président Ouattara ne s’est jamais adressé aux ivoiriens sur un sujet menaçant l’ordre public pourtant il y a des sujets qui l’interpellent.

Le 18 juin dernier, il avait fait une adresse à la nation ivoirienne devant les deux chambres pour évoquer des sujets sur lesquels, bon lui a semblé de se prononcer, mais il y a bien d’autres préoccupations qui nécessitent qu’il prenne le taureau par les cornes et soit, il reçoit les victimes pour les apaiser et échanger avec elles ou il laiss passer mais Celia comptabiliser dans son compteur électoraliste. Nous donnons quelques exemples. D’abord, le village d’Adjamé, il pouvait dès son retour de Paris, convoquer les chefs Atchan qui sont organisés au palais pour échanger avec eux sur la nécessité d’accepter le développement qui peut avoir des conséquences directes ou indirectes sur certaines parties impactées comme c’est le cas. 

Il n’y a jamais eu d’intimité entre lui et son peuple et il donne des instructions avec force, puisqu’il a la loi avec lui, mais ,c’est le peuple qui donne le pouvoir à celui qui présente le bon profil, le bon projet de société, mais hélas, en Côte d’Ivoire en particulier et dans les colonies françaises d’Afrique en général  où ce mode de choix n’a jamais existé au point où le président de la république ne rend compte qu’à la France et non au peuple.

Ce qui se passe à Adjamé village est quand-même très grave qui touche la tradition les us et coutumes et cela ne peut pas se passer comme un courrier à la poste, non, car il s’agit d’un peuple qui était là depuis longtemps et si le développement doit passer par une partie de ce village et qui pose problème, le président de la république par respect pour ce peuple, il devrait prendre un pan de son temps pour recevoir les chefs. Mais en Côte d’Ivoire tout se fait avec la force, l’argent et la corruption est devenue un mode de gouvernance. Qu’est-ce qui passe dans ce village dont les cris d’alarme ne parviennent pas au grand patron ivoirien et qui s’apparenterait à la politique qui consiste à diviser pour régner.

Le président de la république ne doit pas faire l’économie de ce litige pour laisser passer les problèmes de société. Si les Atchan se sentent aujourd’hui abandonner, à qui le tour demain et dans quelle localité?

Ce manque d’approche démontre le manque d’amour entre l’exécutif ivoirien et son peuple, pour un peuple qu’on aime, on ne le traumatise pas, on l’écoute parce qu’on lui doit son pouvoir et toutes les prérogatives qui vont avec.

Alors pour une fois, on ne va pas attendre l’adresse obligatoire du président à l’approche de la fête de l’indépendance pour se prononcer sur ce que nous assistons contre ce peuple en perdition, c’est comme, si on mettait les crabes et les poissons dans un même panier. On sait souvent quand ça commence, mais on ne sait jamais d’où cela peut provenir et quand il s’agit de la vider des populations, il faut faire très attention.

                                        Joël ETTIEN  

   Directeur de publication : businessactuality.com

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