Incendies criminels à Madagascar: l’enquête avance lentement

A Madagascar, près d’un mois après l’incendie de cinq villages dans le nord de la Grande Ile, les coupables courent toujours. L’enquête avance trop lentement.

C’est en tout cas ce que pense la société civile. Une quarantaine de policiers est accusée par les villageois d’avoir mis le feu à près de 500 habitations. Plusieurs associations se sont emparées de cette affaire. Certaines ont même envoyé leurs propres enquêteurs sur place. Et hier une ancienne juge du Tribunal pénal international s’est exprimée sur ce cas.
Le gouvernement veut-il vraiment faire la lumière sur le drame d’Antsakabary ? C’est la question que se posent les acteurs de la société civile. Pour Arlette Ramaroson, ancienne juge au Tribunal pénal international et membre de l’association Emergence Madagascar, le manque de transparence dans cette affaire est évident.

« On aurait dû faire cette enquête dès le début. Pourquoi attendre ? 50 policiers ont trempé dans cette affaire ici. Pour un vol de poulet, on met quelqu’un en détention, alors pourquoi ne pas les mettre en détention préventive ? Et puis une bonne fois pour toutes, qu’on sache qui, comment et pourquoi cela s’est passé de cette manière. On a l’impression que ça avance très mollement », estime-t-elle.

Les autorités « rédigent un rapport »

Un avis que partage aussi la CNIDH, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme à Madagascar. La semaine dernière elle a décidé de dépêcher trois de ses membres à Antsakabary pour enquêter sur l’origine des incendies. Et hier mardi, elle a annoncé sur son compte twitter que « des violations graves de droits humains » avaient été constatées.

Contactée, la présidente de la CNIDH, Mireille Rabenoro précise que la version avancée par le gouvernement, qui indique que c’est une personne déséquilibrée qui a mis le feu aux maisons, ne tient pas debout. « Il y a cinq villages concernés. Ils sont éloignés d’une vingtaine de kilomètres les uns des autres. Il est impossible que ce soit l’acte d’une seule personne », assure-t-elle.

La semaine dernière, une équipe mixte composée de gendarmes et policiers a aussi été envoyée sur les lieux par le gouvernement. « Ils sont en train de rédiger leur rapport » a fait savoir Jean-Rostand Rabialahy, le directeur de cabinet du ministère de la Sécurité publique.

 

rfi Afrique

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