Condamnation à New DelhiA LA UNE MONDE 

Inde: exécution de quatre hommes condamnés pour le viol collectif d’une femme en 2012

Ce vendredi 20 mars, les 4 hommes qui ont violé assassiné une jeune femme de 23 ans dans un bus de New Delhi doivent être pendus.

New Delhi, 4 hommes condamnés à la pendaison

C’était en décembre 2012 et cet acte barbare avait soulevé une vague de protestations inédites dans toute l’Inde. La population demande depuis plus de sécurité pour les femmes et des sanctions plus sévères pour les violeurs.

Plus de sept ans après, les lois ont été renforcées, mais est ce que cela a vraiment permis de se sentir plus en sûreté ? Il est 18 heures dans le sud de New Delhi et la nuit est en train de tomber. C’est la sortie des bureaux et Jocelyn marche vers le métro, le pas rapide et le regard concentré sur la chaussée.

« Quand je marche dans le rue, je fais une prière pour demander à dieu d’arriver en sécurité. Le taux de criminalité donne froid à New Delhi et je ne pense pas que cela s’est amélioré depuis 7 ans. J’aimerais que le gouvernement agisse plus rapidement quand ces crimes ont lieu », explique la jeune femme.

La police de New Delhi a créé des unités composées de femmes et il lui est maintenant interdit de refuser d’enregistrer une plainte pour viol. Mais dans les faits, la mentalité patriarcale perdure et les victimes doivent se battre pour obtenir justice. 

Le durcissement des lois 

Pour répondre à la colère de la population, le gouvernement indien vient de durcir le Code pénal : un viol sur mineur est à présent passible de la peine de mort. Une mesure qui sera toutefois peu efficace, estime Ranjana Kumari, militante féministe et directrice du Centre for Social Research. 

« Changer les lois est efficace uniquement si les juges peuvent les appliquer. Or vous avez 117 000 plaintes pour viol en attente de jugement en Inde ! Pour moi, promettre la peine de mort représente donc une manœuvre politique », déplore la militante

Pour cette féministe, l’horrible viol de 2012 a au moins permis une chose : libérer la parole des victimes, qui sont maintenant écoutées par leurs familles.

rfi

repris par Esther de Dieu

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