Dissolution des frères musulmans en JordanieA LA UNE MONDE 

Jordanie: dissous par la justice, les Frères musulmans dénoncent des «calculs politiques»

Une décision politique, selon Jamil Abou Bakr, directeur politique des Frères musulmans en Jordanie. La Cour de cassation jordanienne a dissous mercredi 15 juillet la branche locale des Frères musulmans.

Les frères musulmans dénoncent des calculs politiques en Jordanie

La confrérie islamiste est dorénavant illégale en Jordanie. La Cour de cassation jordanienne a dissous le 15 juillet la branche locale des Frères musulmans, confirmant ainsi l’illégalité dans le royaume de ce mouvement. Les relations entre ce mouvement et les autorités sont tendues depuis les printemps arabes en 2011.

« Derrière la dissolution de notre mouvement, il y a certainement des calculs politiques en prévision des prochaines élections législatives », a dénoncé Jamil Abou Bakr, le directeur politique des Frères musulmans en Jordanie. Selon lui, le pouvoir craignait une victoire de son parti. « Notre mouvement à toutes ses chances lors de ce prochain scrutin. C’est un mouvement qui a beaucoup de poids. Cette dissolution résonne comme un message que les autorités nous adressent », rajoute-t-il.

La confrérie va faire appel

Le Front de l’action islamique (FAI), la branche politique du mouvement, est toléré en Jordanie mais les autorités considèrent l’association en tant que telle comme illégale, car sa licence n’a pas été renouvelée après 2014. « Les Frères musulmans ne vont pas disparaître à cause d’une décision administrative », a réagi le porte-parole de la confrérie, Moaz al-Khawaldeh.

La confrérie a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait faire appel de cette décision. « Une chose est certaine : nous n’avons pas dit notre dernier mot. La décision de dissoudre le mouvement n’est pas une décision catégorique. En tout cas prendre une telle décision dans le contexte actuel est très étrange. La Jordanie doit rassembler toutes ses composantes afin de faire face aux éventuels dangers qui la guettent », estime Jamil Abou Bakr.

repris par Apphia Adjahouinou

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