l’Afrique des temps

les fouets, les chaines, n’y sont plus et les négriers n’ont plus de passagers, les fouets rangés, nous sommes libres de nos mouvements.

Le sinistre miroir de nos malheurs est encore présent. Africains,nous par dessus tout, sommes nous tributaires aux déboires? le mal s’est modernisé et nous travaillons encore sans dire mot, comme les balles qui sifflaient aux oreilles de nos grands parents sans lassitude. Nos morts lointains, dans les fosses, sont des soldats inconnus. Les rescapés, n’avaient qu’ en souvenirs, des trajets sans fins. En récompense, quelques morceaux de ferrailles et des bouts de tissus. Le combat  changé de devise, il faut nous spolier et nous affamer maintenant.

Nos pays comme des cases, chacune des portes gardées, attention, il faut rester dans la colonne.accepter de vider nos greniers.La sanction est sans équivoque, les mauvais élèves décimés.Corrupteurs et corrompus sont dans un ballet, de détournements de déniés quand, soupirent, des enfants malades,car affamés.Nous arrières petits fils de soudiata  keita, de samory touré, de behanzin, nous dans l’ univers de claudy Siar, dans l’horizon de Calixthe Beyalla, avions en mémoire, l’ ombre de chacun.La misère, imposée par complicité.Nous tenir en aleine, portons le poids d’ une monnaie de soumission. Certains Africains, la plébiscitée et font l’apologie de cette monnaie coloniale.C’est une honte!

Profitant de notre manque d’intégrité, ils vont pour vocation,nous maintenir dans la soumission  continuelle.Africains, étrangers en Afrique, notre jeunesse meurt sur des embarcations démodées,en mer. Nos frères et Sœurs en Afrique du Sud étaient dans le creuset de l’humiliation. Naguère, Patrice Lumumba voyait un chemin, une lueur d’espoir mais hélas! Nelson Mandela, croupissait en prison sacrifiant, sa vie pour le peuple dont il appartenait. Complices, Senghor et aimé Césaire, allumaient la mèche de la négritude.

Tempêtes: complots, spoliations, ont été la somme de nos quotidiens.Avoir les pieds dans l’eau et mourir de soif, quel désastre !nos technocrates, comme des acrobates font le lien entre David et Goliath et, à en sortir avec des profits éphémères.

Notre sang et celui de nos parents, insignifiants font de nous, des morts en attente.Jeunesse érudite, j’ ai salué pour vous, les défunts de l’autre bout. Martin Luther King, Malcolm X et bien d’ autres.

A vous le relais à éveiller l’âme de Thomas Sankara, plonger dans la rigueur, de Jerry Rawlings. Espoir égaré, allons à la Haye, réunir les protagonistes et chanter,l’hymne de la cohésion. Enfin, l’Afrique des temps!

LAURENT KANGA

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