Le Royaume-Uni met un frein à l’accueil des mineurs de Calais
À la suite du démantèlement de la « Jungle » de Calais, près de 800 migrants mineurs ont été accueillis en Grande-Bretagne. Mais ils sont encore plus d’un millier à espérer s’installer de l’autre côté de la Manche.
Un mois et demi après la fin de l’évacuation de la « Jungle » de Calais, la question des migrants mineurs présents en France et qui souhaitent rejoindre un membre de leur famille au Royaume-Uni est revenue au premier plan, mercredi 21 décembre.
À l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a plaidé pour un « dialogue renforcé » avec Londres, afin de trouver « une solution conforme aux intérêts » des enfants migrants, quelques jours après la publication d’articles dans la presse britannique s’alarmant d’une possible fermeture des portes du Royaume-Uni.
Le même jour, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a également fait part de son inquiétude sur les mineurs isolés en France. Dans un communiqué, l’association demande à Londres d’élargir ses critères d’application pour accepter le transfèrement de migrants mineurs non accompagnés. Mardi déjà, le défenseur des droits, Jacques Toubon, avait regretté que l’intérêt des mineurs de Calais « n’[ait] pas fait l’objet d’une priorité » lors du démantèlement du bidonville ou dans leur accueil dans des centres d’hébergement.
Reprendre la route migratoire
Sur les 2 000 jeunes migrants recensés après le démantèlement du bidonville de Calais, seuls 790 ont été pris en charge par le Royaume-Uni, alors que la grande majorité d’entre eux souhaitent s’installer de l’autre côté de la Manche. Le ministère de l’Intérieur parle, de son côté, de 1 200 migrants recensés, et de 500 transférés au Royaume-Uni. Ceux restés en France sont actuellement hébergés dans des centres d’accueil et d’orientation des mineurs isolés (CAOMI), dans l’espoir de pouvoir franchir au plus vite la Manche.
Juliane Kippenberg, directrice adjointe de la division Droits de l’enfant de HRW, estime qu’ »il existe un risque réel que certains de ces enfants quittent les centres pour tenter de rejoindre le Royaume-Uni, risquant de se retrouver sans abri ou d’être victime d’exploitation ou de violence » a-t-elle souligné. Selon Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile, ils seraient « 10 % des mineurs recensés à Calais à avoir déjà repris la route migratoire ».
Londres s’était pourtant engagé à accueillir tous les mineurs isolés ayant de la famille au Royaume-Uni et à « étudier » les dossiers de ceux dont « l’intérêt supérieur serait de rejoindre ce pays ». Mais le gouvernement britannique a durci ses critères mi-novembre : il fallait avoir moins de 12 ans ou être exposé à un risque élevé d’exploitation sexuelle ou, pour les Syriens et les Soudanais, avoir jusqu’à 15 ans. De nombreux dossiers ont ainsi été rejetés.
Désarroi
Une situation qui provoque désarroi et incompréhension chez ces mineurs isolés. HRW cite notamment le témoignage d’un garçon de 17 ans originaire d’Éthiopie transféré de Calais en Nouvelle-Aquitaine, et qui attend de rejoindre son cousin en Angleterre. « Je ne mange plus, je ne dors plus, je n’arrive plus à rien faire. Je suis inquiet de ce qu’il va se passer […]. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir » assure le jeune homme. La semaine dernière déjà, dix-neuf migrants âgés de 13 à 17 ans avaient fait une grève de la faim pendant quatre jours dans un centre d’accueil en France pour protester contre le refus du Royaume-Uni de leur offrir l’asile.
Bruno Le Roux a reconnu que « des décisions devaient être prises à nouveau, et notamment [que] le dialogue avec le Royaume-Uni devait être renforcé. Il y a des situations individuelles qu’il faut régler et qui ne sont pas compréhensibles pour des jeunes qui ont été séparés, notamment d’une partie de leur famille » a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur appelle Londres « de façon très diplomatique » à trouver une « solution conforme aux intérêts de ces mineurs ».
De son côté, l’ONG France Terre d’asile a engagé une mission d’information et de liaison avec ces jeunes migrants. « Le but est de les informer de leurs droits, afin qu’ils puissent bénéficier au mieux de la protection de l’enfance dans les départements français », explique Pierre Henry. Même si le directeur général de l’association sait que « quel que soit la qualité d’accompagnement qu’on leur propose, nous échouerons car ce n’est pas ce que ces mineurs ont en tête« .
Source: France 24
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