Tidjane Thiam rend hommage au président BédiéCÔTE D'IVOIRE 

M. Tidjane Thiam assume et rassure pendant ces obsèques.

Même si son devoir est d’accompagner le président Bédié, M. Tidjane Thiam joue et continue de jouer son assistance et est présent à chaque occasion. Depuis que le PDCI-RDA a rendu officielles les obsèques du président Bédié, son successeur est présent affichant sa mine grise et rassurant madame la veuve Henriette Koizan Bomo qui, dans les larmes, se sent rassurée de son fils à ses côtés. Non seulement, il est grand de taille, mais aussi d’esprit et il l’a démontré le jour de l’hommage national rendu à son père Bédié. Il a été magistral dans une oraison funèbre qui a marqué tout le monde autant les ivoiriens que l’internationale. Il a été mémorable et digne de confiance.

Sur le trajet, quand la foule devenait compacte, pour faire ses adieux de près, il descendait de sa voiture par moments pour faire parler ses poches pleines de nouveaux billets de banque car en pareilles circonstances, ceux qui courent vers le corbillard, n’y viennent pas seulement pour le toucher, mais quand on leur fait des petites faveurs comme il a fait le président Tidjane Thiam, cela marque les esprits. Il apprend très vite, nous fait constater, un cacique du PDCI-RDA, parlant de lui.

A Daoukro, comme s’il ne dormait pas, tôt le matin, il va se rassurer de la santé de la veuve et des orphelins et ensemble, ils arrivent sur les lieux de la présentation des condoléances pour voir certaines traditions et cultures se mesurer, comme si nous étions dans un festival. Les akan surtout, ceux venus du Ghana et des ivoiriens ont fait montre d’un savoir-faire en gesticulant des pas de danse, toutes les unes comme les autres, pour interpréter le symbole et supplier les mânes des ancêtres à recevoir dans leur grand pardon, l’illustre disparu qui les rejoint.

Thiam est là, dans ses pagnes uniformes bien cousus, les bras croisés au niveau de sa poitrine, faisant de son corps, une félicité d’amour tout comme la veuve pour acquiescer, se courber légèrement pour saluer les longues files d’attente, au son d’innombrables tam-tams parleurs que certains découvrent et les pas de danse qui accompagnent toutes ces majestueux sons symboliques dont seuls les initiés comprennent et c’est aussi beau, aux non-initiés de les voir en direct. Ce sont des choses qui sortent rarement, nous dit un sachant. La couleur rouge et noire ont brillé de toutes leur symbolique dans ces funérailles qui donnent l’allure d’une fête. Ce qui est normal car le défunt n’a pas été n’importe qui.

Mais Thiam tient et il est là pour rassurer toute la famille du PDCI RDA qu’il est venu pour assumer et il le fera, juste après l’inhumation du chef.

Il est impressionnant de montrer cette qualité de grandeur, d’assurance et de conquérant. C’est ce que nous voyons que nous relatons, mais Thiam est à la hauteur de la tâche. Il joue bien son rôle de père du grand parti politique que son grand-père; Félix Houphouët Boigny a laissé à la postérité et qui, au regard de son passé de gérant des affaires nationales de ce pays, arrive pour parfaire les angles tordus.

                          Joël ETTIEN  

     Directeur de publication : businessactuality.com

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