Mali: Hamadoun Dicko, secrétaire du SYNABEL, n’est pas content de l’abus de manifester.
Le SYNABEL (syndicat national des banques, microfinances et du commerce) et son président Hamadoun Dicko dénoncent la violation de droits élémentaires et des libertés syndicales de Mme Kéïta Fatoumata Sangho. Le Hamadoun Dicko, le président du Syndicat National des Banques, Microfinances, Assurance, Etablissements financiers et Commerce dénonce la mutation illégale en octobre 2018 de la directrice adjointe de la communication et marketing de la Banque de Développement du Mali alors qu’elle était engagée aux côtés du nouveau bureau en pleine campagne.
Rencontre avec Hamadoun Dicko, président du SYNABEL
B&Atv : Bonjour Hamadoun Dicko, vous avez animé une conférence de presse le samedi 4 juillet. Quel était l’objet de ladite conférence ?
HAMADOUN Dicko : Nous avons tenu cette conférence de presse pour édifier l’opinion national et international sur les dérives du seul DG de la BDM à l’endroit du droit syndical. Depuis 2018, notre camarade, Fatoumata SANGHO a été mutée illégalement dans une Agence en violation de l’article 8 de la Convention Collective des Banques, de l’article 3 du code du travail et de l’article L263 du même code. Malgré nos multiples relances et malgré l’implication de ses proches l’appelant au respect des textes, ce DG certainement au dos large s’entête sur sa position. Il s’est arrangé progressivement à obtenir l’adhésion de comité de base en échange des postes de responsabilité, de la tenue d’un comité paritaire et de l’obtention d’un accord d’établissement. Cette conférence de presse a donc eu pour but d’informer des raisons du dépôt d’un préavis de grève de 72H reconductible à 120H à compter du 22 juillet 2020.
B&Atv : Pourquoi cet acharnement contre Fatoumata Sangho ?
HAMADOUN Dicko: Cet acharnement a commencé avec son engagement pour un syndicat plus libre et son soutien à un groupe qui avait émis le souhait de se constituer en syndicat et qui devrait être dirigé par un certain Papa Sadio TRAORE, face à un bureau soutenu par la Direction Générale.
Quel peut être la suite de cette affaire ?
La suite de cette affaire nous conduira pour la première fois à une grève illimitée, nous ne démordrons jamais c’est devenu un bras de fer où chacun y met son va-tout.
Madame Keïta Fatoumata Sangho pourra-t-elle recouvrer ses droits ?
Aucun doute, si elle ne recouvre pas ses droits, ce serait un danger pour le syndicalisme dans notre secteur. Déjà le cas similaire pointe le nez à Ecobank où le SG du comité vient de recevoir une demande d’explication pour n’avoir pas accepter une mutation.
Votre mot de la fin ?
Ce combat est gagné d’avance, nous savons l’engagement de nos militants pour des combats juste. L’esclave qui n’assume pas sa lutte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Nous donnons l’assurance à nos militants de la BDM du soutien du SYNABEF comme toujours, qu’ils nous suivent et leurs droits seront préservés à jamais, qu’ils nous abandonnent et nous périrons tous individuellement. Que les 500 travailleurs rejoignent les milliers d’autres dans ce combat. Ensemble nous sommes forts et Unis nous vaincrons.
Entretien réalisé par: Ange de Villier
