Moronou: La région a besoin d’un leader non charismatique, mais courageux.

Moronou, trop de viande ne gâte pas la sauce mais dans cette région, la toute première boucle de cacao ivoirienne qui a fait les bons et les meilleurs moments financiers et économiques de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui à cause d’un leadership démesuré de ses cadres se nourrit de haine entre ses fils et elle tombe dans la ruine. Malgré les potentialités énormes de cette région, aucune usine de transformation pour dire que les jeunes vont pouvoir se nourrir sans courir derrière les choses de ce monde, drogue, vol, perversité et banditisme.

Le Moronou souffre d’un manque de leader pas charismatique, mais courageux. La région vit de dons personnalisés, pour donner de l’inspiration aux chansonniers ahoussi.

Dans les années 70-80, on pouvait compter les cadres du Moronou dans toutes les grandes structures d’état et dans l’administration ivoirienne, mais l’orgueil et la vanité, doublées de fierté nuisible, aujourd’hui, la région peine à relever la simple tête pour s’affirmer. Le combat de l’implantation du RHDP dans la région avec à sa tête le doyen rescapé Ahoua N’doli Théophile qui donne l’impression d’encadrer ces nouvelles figures politique sous le label du RHDP, Ahoua N’doli Théophile ne fait rien si ce n’est pour ramollir les cadres, se cantonnant aux seuls cadres de sa formation politique.

Quant au PDCI-RDA, tenu par la seule dame Aka Amenan Véronique épouse Bra Kanon aussi, n’a pas pris le temps de vouloir taper du poing sur la table pour faire un grand rassemblement afin de dire à tous ces cadres que le développement n’a rien avoir avec la politique. La région du Moronou se meurt à petit feu sur le regard complice de ces cadres qui, apparaissent qu’en période de campagne politique, parce qu’ils doivent négocier des suffrages.

On dit souvent que trop de viande ne gâte pas la sauce, mais dans le Moronou, c’est tout le contraire comme pour dire que c’est plutôt trop de piment dans la sauce et qu’elle ne sera pas mangeable. Pourtant, il y a tout pour que cette région reprenne du poils de la bête pour reprendre son développement de là où elle l’avait laissée en son temps, quand Koffi Attobra Théodore, ministre, Boni Paul général de Toyota Premoto, Affi N’guessan puissant premier ministre, Tehoua Ama Marie, puissante maire et ministre et ces exemples, en citer peuvent remplir des pages, mais tous ont mis en avant leur orgueil et leur cruauté pour délaisser leur région soit, ils ont eu peur ou l’ont fait dans les régions de leurs épouses.

Aujourd’hui aucun jeune de la région n’est capable de faire des témoignages de ce qu’un de ces leaders l’aurait aidé à trouver du travail, une bourse d’étude pour dire qu’ensemble, ils vont projeter des grands projets de développement. Ils ont tous construit des grosses villas qu’ils fréquentent rarement si ce n’est que pendant les moments de rassemblement politique, de deuils et ces grosses villas sont gardées pour la plupart par des étrangers qui les volent à la fin pour fuir avec leur trésor familial.

Après l’avènement des mutuelles de développement des villages, qui sont devenus là aussi des passages de promotion politiques de ceux qui se battent pour occuper la présidence, tout y est fait sur des bases de calcul personnel et personne pour tenter de provoquer un grand éveil de conscience pour leur dire de ne pas confondre le développement de la région à la politique et qu’ils peuvent se servir de leur puissance politique pour la développer. Elle était la première boucle de cacao et le cacao de cette zone était prisé par l’Allemagne qui attendait qu’on la sollicite pour venir en appoint, mais hélas, tous les fils de la région qui se battent, ils le font pour leur propre chapelle.

On sait qu’on y a découvert un important gisement d’or et bien d’autres minerais exploités, mais l’entreprise qui exploite, préfère convoyer dans des gros camions ces trésors sans laisser aucune infrastructure sur place pour créer de l’emploi. Voilà comme si cela ne suffisait pas, les orpailleurs clandestins abîment l’écosystème et détruisent même les cimetières, on le dit sans trop d’indexation des complices locaux, mais à la fin, qu’est-ce qu’ils ont contre leur propre région où la solidarité règne qu’en période de décès, ils font semblant de s’aimer, mais une fois, le corps inhumé, tout rebelote.

Je partage cette tristesse pour que ça démarre quelque part car l’état de Côte d’Ivoire doit trop à cette région dont il ne sait pas comment lui déverser ses avoirs, à cause des palabres inutiles. C’est dommage que trop de viande a gâté le développement du Moronou et nous disons, qu’ils peuvent rattraper ce retard en se remettant à nouveau ensemble sans tenir compte qui est celui-là et pourquoi c’est celle-ci. Ce sont des interrogations qui ont mis la région du Moronou en retard.

J’en ai mal et très mal. Nous y reviendrons.

                                Joël ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactualtity.com