Poème: la tête et sa coiffe
Ce qui pend sur ma tête, est plus lourd que ma mémoire
Ce qui pend sur ma tête est plus lourd que ma tête
Ce qui pend sur ma tête est plus lourd que mon tout mon corps
Ce qui pend sur ma tête, est plus triste que le cimetière
Ce qui pend sur ma tête, est plus encombrant que les poils
Ce qui pend sur ma tête est plus méchant que le cyclone
Ce qui pend sur ma tête enfin, est plus loin que la joie
L’avenir se bat avec le passé pour regarder tête basse le présent
Le présent se cherche dans le laboratoire de la confusion
Le futur a lui-même peur du passé qui se conjugue difficile
Ce qui pend sur ma conscience est plus lourd que je ne pensais
Il me rend confus et diffus, ce qui pend sur ma tête
L’autre jour, dans le coin de ma pensée, traversait le courant d’air froid
Le même soir, ils se transportaient dans leur cargo touffu
Pendant que les enfants entonnaient la famine
Les âgés pensifs dans leurs bras, le cargo fonçait
Le monde est devenu courbé sous le lourd tribut du poids de la cruauté
Le navire coule vers le village tari par les mensonges
Tout disparait, et tout se ruinait
Sur ma tête bruissait le monde égaré dans une cacophonie de bestioles
Ce qui pend sur ma tête, est visible et personne n’ose le voir
Heureusement que tout n’est que vanité pour croupir dans la honte
Je vais secouer ma tête pour tout laisser tomber
La liberté, n’est qu’à ce prix !
Joël ETTIEN
Quand il va de l’autre côté.