L'éducation nationale au rabais en Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

Education nationale: Pourquoi c’est dangereux les écoles primaires privées?

Pourquoi les écoles privées ivoiriennes ne donnent plus de bons résultats et forment les enfants au rabais en Côte d’Ivoire? Il n’y a aucune rigueur. Un matin, nous accompagnons une amie qui a pour amie, une dame qui a eu l’autorisation d’ouvrir son école primaire privée. Elle reçoit son appel téléphonique et voici, ce qu’elle demande à sa camarade qui n’a que le niveau 6ème, mais qui s’exprime très bien en français.

Elle lui demande de venir lui donner un coup de main car il lui manque d’enseignants. Sa copine lui dit qu’elle n’a pas les facultés d’enseigner encore qu’elle n’a le niveau 6ème. Mais la fondatrice insiste pour qu’elle accepte et lui versera de bons salaires.

Sa copine a décliné l’offre, mais on en connaît qui allaient sauter sur l’occasion en ces temps de vaches maigres où beaucoup d’ivoiriens tirent le diable par la queue.

Elle réussira à convaincre d’autres d’un bas niveau qui vont s’illustrer de bons enseignants pour détruire les enfants.

Pendant la rentrée scolaire, nous avons suivi une famille qui cherchait à inscrire son fils qui est au CM2, mais n’arrive pas à lire une seule phrase, parce qu’en croyant bien faire, elle a inscrit depuis tout petit, son enfant à la maternelle dans le privé jusqu’au primaire et les résultats sont catastrophiques, l’enfant ne sait ni lire, ni écrire pour une scolarité plus chère.

Un autre jour, nous étions dans la voiture d’un cadre d’un ministère et en cours de route, nous abordions le sujet de la perte des enfants dont les parents croient bien faire en les inscrivant dans des écoles privées et voilà, ce qu’il va nous conseiller. Non seulement, dans le privé, on ne connaît pas le niveau des enseignants, mais ils maltraitent l’éducation et la formation.

Dans le public, les critères de recrutement des enseignants ne respectent aucune règle. Alors que le public, les enseignants ont appris les mécanismes de l’éducation par une formation dispensée au CAFOP où pour entrer il faut passer un concours. C’est quand ils ont fini leur cursus à la formation qu’ils sortent pour aller dispenser des cours. Ils sont suivis eux-mêmes par le ministère de l’éducation nationale parce que pour aller plus loin, ils franchissent des étapes. Cette obligation ne s’exerce pas dans le privé surtout dans le primaire.

Alors nous souscrivons qu’au regard de ce que nous venons d’aborder, c’est un danger d’inscrire ses enfants dans des écoles privées primaires où la plupart des enseignants n’ont pas le niveau requis pour donner des cours, si ce n’est pour saboter l’avenir des enfants.

C’est un constat qui, d’ailleurs, nous amène à attirer l’attention du ministère de l’éducation nationale qui se bat pour réhausser le niveau et promouvoir un enseignement de qualité aux jeunes ivoiriens, ou bien il doit procéder par des inspections surprises dans ces écoles primaires destructrices de l’avenir des enfants et prendre des décisions radicales pour marquer les autres fondateurs qui useraient à fourber et tordre le cou de la qualité de l’éducation et de la formation, socle de l’avenir du pays.

                              Joël ETTIEN 

          Directeur de publication: businessactuality.com

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