RCA: de plus en plus de déplacés, des besoins humanitaires urgents
Alors que Faustin Archange Touadéra vient de fêter sa première année à la tête de la Centrafrique, la situation empire pour les personnes déplacées.
Ils sont encore 400 000 à vivre dans des camps à l’intérieur du pays, soit 100 000 de plus qu’en septembre. Le financement des ONG ne représente aujourd’hui que 5% de leurs besoins pour l’année 2017 et le conflit continue de se tendre à l’est.
C’est un cri d’alarme que lance Michel Yao, le coordonnateur humanitaire par intérim en Centrafrique. Après les récents affrontements qui se sont déroulés ces dernières semaines dans le centre du pays, les besoins humanitaires vont croissant.
Dans la ville de Bria, plus de 1 000 habitants ont dû se réfugier dans le camp de déplacés de Gobolo et ont des besoins sanitaires urgents.
Plus grave, du côté de Bakouma, à l’est de Bria, où la semaine dernière plusieurs personnes ont été tuées, des centaines d’habitants ont fui encore plus à l’est à la suite de conflits entre groupes armés rivaux. Pour le moment, pas de solution humanitaire à donner à ces déplacés en raison de l’impossibilité de se rendre sur place, comme le souligne Michel Yao, le coordonnateur humanitaire par intérim en Centrafrique
« Ce sont des groupes un peu disloqués pour lesquels il n’y a pas de commandement clair et souvent il est regrettable de le dire, il s’agit de bandits, qui prennent des voitures, qui prennent les biens des acteurs humanitaires qui s’aventurent dans ces zones-là. Donc c’est ce qui rend difficile l’accès dans ces zones, par rapport à ces groupes qui ne sont pas contrôlés ».
Le Bureau de coordonnation des affaires humanitaire s’inquiète de cette aggravation de la situation, alors que les financements sont au plus bas. En un an, la situation a empiré en Centrafrique avec un quart de déplacés supplémentaires, faisant grimper leur nombre à 400 000.
rfi Afrique