RDC: évasion massive de prisonniers après l’attaque de la prison de Makala
Des tirs ont retenti à l’aube ce mercredi 17 mai à la prison centrale de Makala, un pénitencier plein à craquer de Kinshasa.
Selon le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, ce seraient des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo qui ont attaqué cette prison pour faire libérer leur chef. Officiellement, une cinquantaine de prisonniers sont dans la nature dont le gourou du groupe.
« C’est vers 3h du matin que nous avons entendu siffler les balles et, à un certain moment, les prisonniers ont commencé à sortir. Ils étaient vraiment nombreux. Je ne dirais même pas des centaines mais plutôt plus de 1 000 personnes. Les gens sortaient comme s’ils venaient d’un match de football, en chantant », a raconté à RFI un témoin habitant à proximité de la prison.
Un bilan de plus de 1 000 prisonniers ayant fui, c’est aussi ce qu’affirme un autre témoin joint sur place par téléphone. D’autres témoins ont également raconté aussi que les renforts de la police ne seraient arrivés qu’une heure après cette première évasion.
Difficile à établir avec précision dans l’immédiat, mais tous les témoins parlent d’une évasion massive. Les autorités, elles, sont plus prudentes. Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, plusieurs dizaines de prisonniers se seraient échappés. Un appel serait en en cours à la prison pour voir qui est encore là. Les autorités doivent également comptabiliser le nombre de morts et de blessés dans l’attaque.
Une situation sans précédent
C’est en tout cas une situation inédite. Il y avait déjà eu des tentatives de fuite de la prison centrale de Kinshasa mais elle n’avait jamais réussi. Cette prison se trouve en centre-ville et elle est surpeuplée. 7 400 personnes y étaient détenues en janvier 2016 alors que sa capacité initiale est de 1 500 personnes
Ce mercredi matin, la sécurité avait en tout cas été renforcée autour de la prison par la police. Son accès était interdit aux journalistes venus évaluer les dégâts. Selon notre correspondant sur place, une épaisse fumée s’élevait au-dessus du bâtiment, avec des dizaines de véhicules à l’extérieur et à l’entrée du pénitencier qui se consumaient encore ce matin. Des traces de sang étaient visibles au sol devant la prison, sur la chaussée, dans la cour et des tenues de prisonniers éparpillés un peu partout dans le quartier.
Bundu dia Kongo dément son implication
Le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé assure que ce sont les adeptes de ce mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo qui sont responsables. Elle visait à libérer leur chef Né Muanda Nsemi arrêté en mars dernier dont la fuite a été confirmée par les autorités.
Les témoins aussi racontent que les prisonniers en fuite disaient avoir été libérés par les membres de ce mouvement. Mais Bundu dia Kongo dément. La secte affirme ne pas être responsables de cette attaque et rappelle qu’une procédure judiciaire était en cours. Ils ne confirment pas non plus la fuite de leur chef.
rfi Afrique
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