RDC: l’ONU appelle à l’application rapide de l’accord du 31 décembre
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est félicité mercredi 4 janvier dans une déclaration unanime de l’accord du 31 décembre qui doit permettre une sortie de crise en RDC.
L’église catholique avait assuré une médiation entre le gouvernement de Joseph Kabila et l’opposition pour une transition de pouvoir pacifique avant de nouvelles élections en décembre 2017. Les diplomates appellent maintenant à son application rapide et complète.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le texte a été rédigé par la France qui souhaitait appuyer de tout son poids l’accord du 31 décembre conclu entre les évêques congolais et le président Joseph Kabila. Mais pour obtenir l’unanimité du Conseil de sécurité, la France s’en tient à un message plus sur la forme plus que sur le fond.
La déclaration se félicite de l’esprit de souplesse et de compromis des dirigeants politiques congolais mais demande aussi que cet esprit persiste pour « régler toutes les questions toujours en suspens et notamment la gestion conjointe de l’exécutif congolais jusqu’à la tenue de nouvelles élections. »
Le Conseil de sécurité appelle aussi à la mise en œuvre de cet accord sans délai alors que le président Joseph Kabila ne l’a toujours pas signé. « C’est une vraie percée », a toutefois jugé le représentant français à l’ONU François Delattre qui estime que cette déclaration mettra une pression supplémentaire pour que tous les acteurs de cette crise politique appliquent cet accord très rapidement.
L’Union africaine, qui avait parrainé le premier accord du 18 octobre 2016, s’est elle aussi félicitée dans un communiqué mais en des termes plus tranchés, pressant par exemple la commission.