Sénégal: Jusqu’où tiendra la durée du couple Sonko-Bassirou?

Le couple Sonko-Bassirou semble s’éternué dans le creux des réalités du pouvoir d’état et le poids des revendications va peser sur leurs épaules, mais est-ce que ce couple pourra-t-il tenir l’usure du temps?

Au lieu de tenter de séduire la France en y allant comme le président ivoirien, il y a des pays africains, qui pourraient servir d’assurance pour se donner du crédit, mais le discours musclé que Sonko a donné comme espoir, Bassirou, ne semble pas boire de cette eau et cela nous inquiète. L’africain n’en pouvant pas tenir la résilience, un des deux, ne pourra-t-il pas trahir l’autre comme dans les années 80, Blaise Compaoré et Thomas Sankara?

Le virulent Sonko qui a suscité plein d’espoir chez les panafricanistes, est lent et lourd depuis sa nomination au poste de premier ministre, pendant ce temps, le président Bassirou effectue des déplacements dont la France semble être son lieu de pèlerinage politique.

Sonko nous a fait rêver de ce qu’il remettrait en cause la monnaie, de la présence des armées étrangères sur le sol africain dont le Sénégal pourrait servir de point de départ, mais ils sont là depuis quelques mois, on n’entend plus le son éloquent de notre Sonko. Où est donc notre Sonko, ce gros espoir qui avait la lumière à la main? Au regard de la non-conformité de leurs deux discours, qu’est-ce qui prouve que ces deux grands amis et frères,  pourront arriver à destination, encore que quand Bassirou se rend à Paris, il n’y va pas avec son binôme?

La France reste et demeure à ce jour, championne des coups fourrés qui amadoue les africains pour en tirer un troisième pour faire faire des coups d’état. Sonko a beaucoup inquiété cette France de par ses discours anti-français. Cette France rancunière, ne fera-t-elle pas subir à Sonko, son arrogance en son endroit?

Notre vedette politique Sonko est devenu muet et semble s’en prendre à ceux qui l’ont aidé à accéder au pouvoir d’état, il est devenu aphone. Quand on ne veut pas/plus, on dit non, mais ça titube au Sénégal, certains s’impatientent et ils ont raison, d’autres disent qu’il faut attendre l’élection législative pour qu’ils puissent se prononcer, mais ça long tout ça. Leur approche de l’AES nous semble timide et même tiède, quand on veut quelque chose, on s’en donne les moyens et Sonko en avait avec le verbe qui s’effrite. Sonko où es-tu?

                           Joël ETTIEN  

   Directeur de publication : businessactuality.com