Si les deux Allemagne se sont réunies, ce n’est pas la Côte d’Ivoire qui ne peut pas réussir.

Le samedi 6 avril 19, le bureau mondial du renouveau du pdci rda, a fait animer par M. Noël Akossi Bendjo, secrétaire exécutif chargé de la mobilisation et de l’organisation pdci rda, une conférence publique, sur le thème : « pourquoi l’union est-elle nécessaire en Côte d’Ivoire ? » Les similitudes de cette initiative avec le cas des deux Allemagnes, m’ont inspiré.

Après les deux guerres mondiales, l’Allemagne avait été coupée en deux, un côté l’Allemagne de l’est et de l’autre, l’Allemagne de l’ouest. Pendant longtemps, les deux frères ont vécu l’enfer sur terre, jusqu’à ce que le 3 octobre 1989, elles fassent la paix, pour devenir, une des grandes puissances européennes. Il y a toujours, un moment pour faire la guerre et un autre, plus difficile et facile et selon pour faire la paix. Pourquoi, cela peut être possible en Côte d’Ivoire ?

Quand vous arrivez à Berlin, la capitale de l’Allemagne, la vie est paisible et les allemands se côtoient sans se regarder en chiens de faïence. La vie y est paisible et le soleil, ce jour, nous avait bien accueillis. Les stigmates de leur histoire sont visibles et devenus instructifs. Les monuments sont érigés retraçant l’histoire vécue par ce pays, autrefois divisé en deux. Les efforts, des uns et des autres, ont mis ce pays, au-devant de l’union européenne.

M. Akossi Bendjo, le conférencier qui maîtrise la langue allemande, s’en est saisi pour faire la comparaison. Le 3 octobre 1989, le mur de Berlin s’est écroulé et les deux frères se sont réunis et aujourd’hui, l’Allemagne est devenue la puissance européenne. Les américains, ont eu la guerre de sécession, unis, sont devenus la plus grande puissance du monde. L’unité nationale, a été vécue en Côte d’Ivoire sous le président Félix Houphouët Boigny, qui avait instauré la paix, comme la deuxième religion des ivoiriens. Donc logiquement, ce qui a fait prendre conscience aux autres pour devenir grands, peut l’être aussi pour Les ivoiriens.

Si pour le mal que les ivoiriens vivent, ne doit pas faire partie des préoccupations du pouvoir ivoirien, il y a eu lieu, d’avoir peur, quand bien même que le président Ouattara, dise le contraire. Tous les signaux indiquent la crainte et la peur en 2020. Depuis la sortie de la guerre, le pouvoir ivoirien, n’a jamais provoqué, des journées de réflexion sur cette crise pour en tirer, les conclusions et il s’obstine à organiser des élections, sur des plaies, dont il croit mordicus, que sans diagnostic, il peut créer, une stabilité. Ce qui est faux. Après une guerre, il faut faire l’état des lieux, en Côte d’Ivoire, rien n’est fait et les ivoiriens, voguent dans l’inquiétude et ils ont raison. Le pouvoir ivoirien se croit plus malin, mais peut-il admettre que sans diagnostic, le médecin peut trouver les causes et apporter des remèdes pour soigner le malade ? Parler de paix, ce n’est pas sur le bout des lèvres, dans ce cas, le pouvoir serait vraiment de mauvaise foi. Il règne sur un peuple qui a mal, qui souffre et prêt à en découdre. Il s’y plait. Non, si les autres, ont pu briser le mur de méfiance pour se hisser au sommet, les ivoiriens, le peuvent, à moins que le président Ouattara y mette de la volonté, même s’il est allergique à la paix, à l’union et à la cohésion nationale, dans ce cas, il n’a plus sa place à la tête de ce pays, dont il adopte la théorie du peuplement démographique et cela, peut lui être préjudiciable un jour. Pourquoi, ce courage de reconnaître les maux causés par son maintien au pouvoir, le hantent ? Il croit que les ivoiriens prendront leur vengeance et ça le traumatise. Pourtant, lui-même Ouattara, sait très bien, que son peuple a faim, soif, mal, qu’il faut l’écouter et poser le bon remède. Pour la Côte d’Ivoire, je lui rappelle les maux, dont ses « frères » souffrent et les remèdes appropriés à ses soins :

  • La réconciliation nationale, mais pas celle-là qui frise la vengeance car dans une guerre, il y a toujours des séquelles à diagnostiquer et soigner
  • Le retour sécurisé de tous les exilés et celui du président Gbagbo et du ministre Blé Goudé qui sont acquittés et qui doivent logiquement regagner leur terre natale,
  • Le foncier rural, il n’y a jamais un pays, où la terre doit poser un problème, alors cette terre a été habitée bien avant l’arrivée des étrangers
  • Le consensus électoral, Ouattara sait très bien qu’il fait du faux avec cette commission électorale qui l’arrange lui et non les autres et la guerre peut à tout moment, rebondir.

     La Côte d’Ivoire a un autre mal, des défis à relever :

  • La sécurité, sans elle, aucun investisseur ne peut mettre des fonds pour développer ce pays où chaque fois, si ce n’est pas des microbes qui tuent, ce sont des conflits de toute nature qui éclatent entre autochtones et étrangers, le pouvoir favorise les prémices d’une autre guerre plus grave
  • La migration. Il faut une vraie politique de stabilisation pour arrêter cette migration sauvage qui enlève l’état d’être homme à un homme. Sous le régime de Ouattara, il y a eu plus de jeunes fuyants la pauvreté et qui vont mourir sur les eaux en subissant toutes les atrocités, pour un pays émergent, soit dit en passant ;
  • L’économie, il sait ce que s’est, lui Ouattara. Au lieu de passer tout son temps, à dire des contre-vérités, il ferait mieux d’appliquer, les vraies solutions de la bonne gouvernance.
  • Créer des vestiges, de souvenirs pour marquer les séquelles de la guerre. A Berlin, il y a un grand espace dédié aux juifs morts pendant la guerre, en Côte d’Ivoire, il n’y a rien pour nos morts de cette ignoble et insensée guerre, qui puisse instruire les générations et le monde entier. Nous n’avons aucune trace et pourtant, la Côte d‘Ivoire a vécu la guerre dans sa vie, pourquoi, avoir peur de poser des monuments, musées pour des souvenirs ?

                         Pourquoi a-t-il peur de s’asseoir avec les ivoiriens pour parler de paix ?

Ouattara sait les conditions de son imposition à la tête de ce pays par des puissants à la tête des puissances étrangères, dont beaucoup, ne sont plus aux affaires, de facto, il manque de béquille. Ouattara sait très bien, qu’il n’est pas ivoirien, même si ce débat est devenu, un tabou. Pourtant, ce même Ouattara sait aussi que sans se souci de paix, ses prédécesseurs, ne lui auraient jamais facilité l’accès brutal au palais. Pourquoi, se fatigue-t-il à fatiguer les ivoiriens ? On ne peut pas prétendre régner sur du volcan. Ouattara gouverne dans la turbulence et à haut risque, il le sait, c’est pourquoi, il passe le temps dans des contre-vérités, pour tuer le temps, mais les ivoiriens ne sont pas des inconscients. Il s’agit de leur vie et ils ne voient pas l’avenir sous Ouattara.

Voilà quelques indiques pour rappeler à Ouattara que si, les autres ont réussi à se mettre ensemble, qu’il le fasse aussi. Pour y parvenir, ils se sont assis autour d’une table avec courage et dans leur différence, pour se parler franc et au sortir, c’est le triomphe de la gloire et Dieu a béni leur bonne foi pour les hisser au rang des grandes puissances de ce monde. Il aura tout gagné, s’il s’habille dans ce costume de courage. Je remercie M. Akossi Bendjo, qui m’a inspiré, cette analyse quand nous étions ensemble, à Berlin.

                                                                                                   Joël ETTIEN

                                                      Directeur de publication : businessactuality.com

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