Trop de suicides en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Société: Le modernisme, une des causes des suicides en Côte d’Ivoire.

Nous revoilà dans la perdition de nos valeurs. Autrefois, les africains et même les ivoiriens vivaient en famille. C’est de cette manière que la notion des cours communes a été inventée. Le modernisme qui s’est invité dans le quotidien des ivoiriens et qui est mal maîtrisé produit ses conséquences, les suicides entre autres.

Aujourd’hui, l’individualisme laisse dans la société dite moderne où chacun pour soi, dieu pour tous. Les maisons ont des clôtures qui dépassent la hauteur des maisons à l’intérieur, on ne connait pas ses voisins, s’il y a quelqu’un qui a des soucis, il se débrouille seul et quand il n’a pas la solution, c’est le suicide. Qui n’a pas besoin de se confier à des parents, amis sûrs quand il traverse des soucis, soit des malentendus familiaux, des difficultés financières, et les causes sont diverses? Il se trouve aujourd’hui, que les rapports humains ne sont plus sains. La vie est limitée et on vit dans un système individualiste qui nous détruit.

Les scientifiques estiment que les suicides que les ivoiriens ou du moins les plus fragiles commettent, sont en grande partie liés au manque de communication sur des cas de maladie, comme des pathologies graves qui donnent l’impression qu’elles sont abominables et que si, on ne trouve pas de solutions, le raccourcis c’est le suicide.

En pays agni autrefois, les familles étaient regroupées, elles se connaissaient et se fréquentaient, au point où quand quelqu’un traverse un problème, tout le monde se met à son secours et on lui trouvait des solutions immédiatement car chez eux, le suicide est dégradant. Aujourd’hui, les maisons individuelles sont arrivées dans les villages où les nouveaux riches se retirent des cours familiales pour aller se mettre à l’écart du village natal avec des clôtures qui dépassent encore la hauteur de la grosse villa avec un gros gardien devant le grand portail à qui, on se renseigne avant d’espérer entrer pour voir le gourou.

Un fils du village qui a grandi, avant de devenir ce qu’il est devenu. Très souvent, ce n’est pas évident de le voir puisqu’il arrive le vendredi soir avec des amis et le dimanche après-midi, comme un cortège présidentiel, on les entend filer comme s’ils étaient pressés d’éviter les regards parce que ceux qui leur ont donné la vie, seraient devenus des sorciers, mangeurs d’âmes. Voilà, peint la situation des nouveaux ivoiriens qui ont bénéficié de la solidarité et imposent la solitude, l’isolement et l’individualisme.

Comment ne pas s’adonner au suicide si on n’a personne avec qui parler? Il nous faut revenir aux fondamentaux de la société en famille si toutefois, on veut aider certains de nos compatriotes à trouver des oreilles attentives à les écouter pour les conduire aux bons endroits, sinon à cette allure, les suicides ne s’arrêteront jamais car ce n’est pas tout le monde qui a accès à la médecine pour aller lui exposer ses problèmes.

Autrefois, il existait des suicides mais ces temps-ci, le phénomène prend trop d’ampleur et souvent dans la corporation des corps habillés, si nous ne savons pas l’existence des sociologues, psychiatres à qui se confier pour trouver des thérapies, le modernisme a ravagé la tradition où on avait des parents attentifs où aller s’abriter, mais aujourd’hui, toutes les cours sont fermées avec une clôture principale.

                                    Joël ETTIEN  

          Directeur de publication : businessactuality.com

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