Culture du café-cacao en Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

20 ans après la création de la caisse de stabilisation café-cacao, quel bilan?

Loin de nous substituer aux grands experts en agriculture, nous venons nous poser des questions, espérant que ces grands à qui, la situation profite, nous répondre. Depuis plus de 20 ans que la caisse de stabilisation a été créée, quel bilan peut-on faire aux parents-paysans? Depuis plusieurs siècles, on a fait croire que seule la culture de café et de cacao pouvait sortir les ivoiriens de la misère, mais où en est-on?

Le binôme café-cacao a trahi les partants paysans qui sont les plus malheureux dans ce jeu de poker-menteur. Nous avons tous cru, qu’une bourgeoisie agraire allait naître de ces cultures agricoles, mais le temps passant, la misère est devenue le lot quotidien des milliers d’ivoiriens qui n’ont plus de rêves car tout ce qu’on leur propose, est source de misère et de paupérisation. On a détruit toutes les forêts, mais à qui, ils ont restitué des ristournes? La terre ivoirienne a trahi par faute de pression trop exagérée de ces exploitants agricoles sans foi ni loi.

Comment peut-on admettre que le parent-paysan ne puisse pas s’en sortir que ceux qui prétendent gérer des fortunes puissent rouler carrosse, souvent dans des voitures 4×4?

A quoi a servi ou sert la caisse de stabilisation? Ils viennent d’augmenter le prix du kilogramme du cacao, mais ça va profiter à combien de parents-paysans, puisque c’est pour juste la petite récolte? La récolte de la petite saison engrange combien de tonnes? L’ambassadeur Aly Touré, ce brave cadre qui se bat pour la promotion et la valorisation du cacao, basé à Londres a reconnu, récemment devant un parterre d’experts à Bruxelles que sur plus de 100 milliards de dollars, seuls 5% reviennent aux pays producteurs et quand on fait la répartition, la seule victime est le parent-paysan. 

Depuis plus de 20 ans que la caisse de stabilisation existe, elle a pu défendre quel planteur? Qui ne sait pas que pour que le paysan puisse jouir des fruits de ses efforts, il faut imposer que le cacao puisse se transformer sur place, qui pourra non seulement créer de l’emploi et améliorer la condition de vie trop précaire, révoltante, et pitoyable de ces parents qui continuent d’espérer qu’en cultivant ces produits pérenne, ils trouveront des meilleures conditions de vie. Tous ces dirigeants ont trahi leurs propres parents qui croupissent dans la paupérisation.

Avec autant de ressources, est-ce que la caisse de stabilisation ne pouvait pas créer des usines de transformation à son actif, si elle était gérée, mais tous préfèrent se faire de gros profits pour ces cadres qui arborent les bureaux luxueux de cette immense caisse de stabilisation, en roulant dans des voitures de type 4×4, pendant que le parent paysan parcourt des kilomètres de distance à pied, sous le chaud soleil dû à l’exploitation abusive des forêts qui provoque le dérèglement climatique mangeant des aliments sans aucune vitamine. Pourquoi les ivoiriens doivent souffrir pour plaire et enrichir ces occidentaux ingrats et méchants, qui n’ont jamais connu un seul plant de cacao et qui jouissent des labeurs des autres? Pourquoi?

Pendant ce temps, les enfants de ces pauvres parents n’ont pas pu poursuivre leurs études, quand ils sont malades meurent par manque d’assistance médicale. Ils n’ont aucune assurance pour ces pauvres paysans et pourtant, la caisse pouvait le leur offrir, mais les individus dans les bureaux continuent de s’enrichir. Ils n’ont aucun état d’âme et de stratégies propices pour valoriser les efforts.

Quand ils veulent se rendre sur les lieux de travail de ces pauvres parents paysans, ils portent des gants pour ne pas se salir les mains. Cette politique de deux poids deux mesures, doit cesser et qu’on crée une classe de bourgeoisie agraire. Cette caisse crée de l’enrichissement pour ses cadres et de résonance pour le pouvoir. 20 ans, quel bilan la caisse peut-elle faire et qu’elle se démarque un peu de la politique oratoire, ce n’est pas son rôle.

Nous allons y revenir, mais à partir de cette réflexion, nous avons prévenu que ce n’est pas une étude scientifique, mais plutôt le côté humain de cette maltraitance.

                                Joël ETTIEN

         Directeur de publication : businessactuality.com

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