Poème: Quand une femme part,
Quand une femme part
Quand une femme part, des souvenirs s’écroulent
Quand une femme part, comme une trainée de poudre, les yeux s’embaument
Quand une femme part, le ciel s’obscurcit pour laisser des larmes
Quand une femme part, des cris de douleurs se mêlent au chagrin des odeurs
Quand une femme part, elle part avec tout
Son silence se mouille éternel aux habits immortels
Son odeur prend la tête et on se joue les durs
Les paroles se mélangent les pédales
La vision devient opaque et la langue se renverse
Même l’autre qui arrive ne peut rien pour lessiver le passé
Quand une femme part, elle part avec ses détails
On ne remplace pas une femme qui est partie, mais on la regrette
Comme dans un verre, l’eau si propre qui étanchait devient insipide
Elle ne court plus, mais son silence se balade dans les esprits
Quand une femme part, tout se divise en plusieurs morceaux
L’union des prières ne sait plus où déverser son contenu magique
On pense que le monde te regarde et on se culpabilise
On se lave sans jamais être propre et on tente de fuir sa propre ombre
Quand une femme part, on ne peut pas la remplacer
Quand elle part, on refait avec une autre, une vie de mécanicien
Quand une femme part, elle part avec tout un océan de secrets
Si elle pouvait regarder derrière, je lui ferais le signe de mon cœur pour lui dire au revoir
Elle est partie.
Joël ETTIEN