Indépendance de la Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

À 64 ans, le destin de la Côte d’Ivoire !

Mercredi 7 août 2024, c’est la fête d’anniversaire de la Côte d’Ivoire, c’est-à-dire qu’elle a 64 ans; l’âge de la retraite de la vie professionnelle d’un être humain et la Côte d’Ivoire patauge dans des équipes gouvernementales avec des visions différentes.

A 64 ans, le pays continue d’occuper le premier rang mondial de cacao et pourtant, les ivoiriens qui consomment ce cacao dans leur quotidien, ne dépassent pas de 1%.

A 64 ans, la Côte d’Ivoire continue de cultiver d’autres produits agro-industriels pour occuper des rangs mondiaux et sans jamais que ces produits ne soient transformés sur place pour créer de l’emploi à sa jeunesse.

A 64 ans, plusieurs politiques se sont succédés dans l’espoir d’apporter une plus-value dans l’amélioration des conditions de vie des populations ivoiriennes.

À 64 ans, que des discours se tiennent et une grande frange de la population n’arrive pas à trouver deux repas par jour.

À 64 ans, ce beau pays qui était un havre de paix, a connu un coup d’état et les victimes de ce coup, n’ont rien dit, mais ont participé au retour de la paix.

A 64 ans, ce pays a connu la guerre civile.

A 64 ans, pour une élection présidentielle en 2010, on a dénombré plus de 3000 morts officiels et plus de 100 000 officieux et le pays continue de se poser des réelles orientations

A 64 ans, la Chine a opté pour le développement pour la paix.

A 64 ans, le président Houphouët Boigny avait opté pour la paix avant le développement, avait-il vu juste?

A 64 ans, aucune industrie pour permettre à sa jeunesse de rester sur place pour se créer de l’espoir car ceux qui profitent des fruits de tant de labeurs ne sont pas nombreux, même si on les nourrit de beaux discours, beaucoup reste à faire.

À 64 ans, beaucoup qui ont cru en la richesse de leur pays sont morts dans la détresse, l’abandon, la misère, la précarité et la tristesse et la liste des constats est trop longue.

A 64 ans, le manque de la manifestation politique réelle d’une volonté concrète politique.

A 64 ans, beaucoup d’entreprises étrangères ne paient d’impôt et elles continuent de transférer tous leurs bénéfices sans jamais verser un seul dans les caisses du pays.

A 64 ans, il n’y a aucune banque de développement, toutes celles qui opèrent, sont des banques de dépôt et appauvrissent les populations.

À 64 ans, la France continue d’interférer dans la politique de ce pays et quand ça ne l’arrange pas, elle bloque tout, sans tenir compte de la misère et la précarité qui habillent les ivoiriens.

À 64 ans, on croit que le pays a avancé, mais c’est un mirage.

À 64 ans, la lumière qui devrait illuminer ce pays, est faible d’intensité et les ivoiriens sont le noir et le sombre.

À 64 ans, c’est toujours le même système scolaire et universitaire qui forme des employés de bureaux, des agents coursiers et des chômeurs et jamais, des ingénieurs, des brillants techniciens qui inventent, transforment les produits agricoles et pourtant en tout, le pays est premier mondial, ses populations meurent de misère.

A 64 ans, c’est vrai que tout est beau à regarder, mais tout est noir dans les cœurs, parce qu’ils n’arrivent pas à se soigner convenablement, à scolariser leurs enfants, la vie devient de plus en plus chère, beaucoup continuent de croire qu’ils trouveront un toit où dormir, mais ce toit souvent, l’existant est détruit, et le lot de ces constats est simplement alarmant.

À 64 ans, une seule volonté ferme politique peut tout déclencher, mais elle arrive quand cette volonté politique?

A 64 ans, aucun leader n’aime les ivoiriens, si ce n’est les richesses du pays qu’il raffole pour engranger des fortunes et le peuple regarde dans mot, mais il sait.

A 64 ans, les premiers ivoiriens qui ont donné de leur sang ont pris leur retraite et les nouveaux n’ont plus de vision et on leur offre des paroles mielleuses que le goût sucré de ces discours risque, un jour de se transformer en acide, ça suffit et on fera comment?

Bonne fête d’indépendance à toutes et à tous, il faut garder espoir car tous les jours est une vie d’enfer et de joie minime, mais on nous dit que ça ira, on attend de voir.

                                                Joël ETTIEN  

     Directeur de publication : businessactuality.com

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