Diomaye Faye, premier discoursPOLITIQUE 

Afrique de l’ouest : Bassirou Diomaye Faye pourra-t-il régler la pendule de la CEDEAO sur l’heure de L’AES ?

En écoutant le nouveau président Sénégalais, Diomaye Faye, déclarer vouloir ramener les États de L’AES dans la CEDEAO, on se dit : attention jeune homme, tu n’es pas obligé de commencer par des épreuves loin de la ligne médiane. C’est une intention noble de proclamer une telle profession de foi, mais dans la réalité est à l’image du lépreux qui veut récolter de l’arachide. 

La situation est poreuse,  même trop poreuse, et pour cause : D’un côté la CEDEAO est perçue comme un organe d’injustice et soumis aux ordres des puissants occidentaux et n’attire pas les populations africaines qui souhaitent des changements dans les méthodes de gestion sur fond d’affirmation de la souveraineté de leur pays. 

De l’autre côté l’AES, un organisme créé comme un support de réaction pour survivre et qui a rapidement acquis un statut politique de panafricanisme tel que la jeunesse africaine le désire. Et l’AES se dit à aider, selon le président IBRAHIM Traoré,  » tous ceux qui sollicitent leurs soutiens « . Leur décision de créer une monnaie est activement à l’étude et contrairement aux aboiements des journalistes et influenceurs payés pour désinformer, la caravane  AES est en marche avec ses préparatifs pour battre sa monnaie. 

Toutes les tentatives d’isolement ont été menées en vain et les terroristes dont les attaques devraient créer la confusion sont en perte de vitesse dans les trois pays. Dans un tel cas de figure si l’on devrait ouvrir le dossier des négociations, ce n’est pas L’AES qui va retourner à la CEDEAO avec ses textes actuels et sans dédommagement suite aux sanctions inhumaines qui ont fait tant de torts et de dégâts. Que devront faire les pays qui ont suspendu les relations sans un minimum de service.

Humiliés les juntes à dormir dans le noir et on a vu des malades périrent dans les hôpitaux pour cause de coupures d’électricité. Le fossé s’est élargi et si ces deux institutions devaient parvenir à un retour d’amour, c’est la CEDEAO qui va négocier dans une situation de faiblesse. Elle va devoir prendre en compte, non seulement les réformes que l’AES va éditer, mais revoir radicalement ses textes. Par exemple, revoir la copie sur les coups d’Etat constitutionnels, les missions complaisantes d’observation des élections, les extraditions de citoyens vers le  pays d’origine pour des raisons politiques, les déchirements des décisions de la cours de justice de la CEDEAO sans aucune réaction et bien d’autres faiblesses.

Comme on le voit, si retour il va y avoir, ce sera à la CEDEAO de se confesser pour ne plus être comme avant. C’est à elle de mettre sa pendule à l’heure de celle de l’AES. Diomaye Faye a de bonnes intentions mais malheureusement on ne voit pas comment pourra-t-il mettre cela en musique. Tous nos vœux l’accompagnement. 

DOUMBÉ ZONGO. 

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