Tidjane Thiam au PDCI-RDAINVESTIGATION 

France-Côte d’Ivoire: L’Elysée peut-il faire totalement confiance à M. Tidjane Thiam?

Le vent du changement politique qui secoue l’Afrique peut-il permettre à la France de se méfier de M. Tidjane Thiam? Peut-elle faire confiance les yeux à Thiam? On sait tous que lors de son dernier séjour parisien, le président ivoirien, Alassane Ouattara s’est entretenu avec Macron mais aussi à trois, Tidjane Thiam, Macron et Ouattara se seraient retrouvés aussi pour voir ce que, en passant par eux, la France pourra obtenir, mais apparemment, au fur et à mesure qu’on approche du temps, on dirait que Macron ne fait plus confiance ou c’est Ouattara  lui-même qui hésite au choix porté sur le président du PDCI-RDA.

Quand on écoute bien Thiam, même s’il semble être le dernier choix français, son discours change car il suit tout ce qui se passe. Mais aussi, pourra-t-il se rapprocher de ceux qui s’en vont? La Côte d’Ivoire n’échappera pas à ce vent du changement et il faut s’apprêter à assumer au moment venu.

D’un côté, il y a Ahoua Don Mello qui arrive et ne verrait pas d’inconvénient d’un rapprochement avec Thiam et de l’autre côté, un Soro Guillaume qui a vécu le martyr et qui vit dans le creux des pays du Sahel et la France panique. Aujourd’hui, elle n’a plus besoin de laquais à imposer, mais de collaborateur, d’allié. Si M. Thiam donne l’impression qu’il est l’homme de la France, sa position dans la haute politique ivoirienne serait très compliquée pour lui, alors que faire?

Chat échaudé craint l’eau froide. M. Thiam sera obligé de définir clairement sa position dans ce dilemme politique où se trouve la France qui ne veut pas se remettre en cause pour leur faciliter la tâche, en convoquant un grand sommet avec les présidents africains pour revoir de fond en comble ses vieux accords de coopération qui bloquent le développement des pays africains.

Dans ce qui arrive à la Côte d’Ivoire, on ne parlera pas d’idéologie, mais comment s’unir pour se débarrasser de la tutelle française et après ils verront. Nous croyons que tôt ou tard, ce schéma s’ouvrira aux acteurs, c’est pourquoi, au fur et à mesure qu’on s’approche, la méfiance de la France grandit à l’égard de M. Thiam. Sur ce sujet, il y a trop de murmures voulant rapprocher Thiam à Ouattara, mais quand Ouattara se rapproche de sa propre réalité, il prend des gants.

Ainsi donc, il se réfère à Soro Guillaume qui est son mal nécessaire. C’est pourquoi, il tente vaille que vaille le rapprochement avec Soro Guillaume. Non seulement il réside avec les pays du Sahel, ce qui veut dire qu’il les connaît et donc en le courtisant, il ferait l’affaire, mais la France hésite sur ce choix de dernière minute que Ouattara lui suggère. La Côte d’Ivoire devient une patate chaude dans les mains de la France.

Les ivoiriens préfèrent un Thiam fédérateur qu’un Thiam aux mamelles de la France à visage découvert. La prudence est de mise, mais la vie poursuit son chemin. Les ivoiriens sont à quelques mois de cette échéance qui va prendre en compte tout ce qui se trame autour de ce pays, convoité par tous. Mais il faut aussi souligner qu’aucun parti politique ne peut gagner seul une élection présidentielle s’il n’est pas adoubé d’alliance et le RHDP, ne semble plus rassurant à cause de la non tenue de la parole donnée par son mentor.

Ceux que les ivoiriens voient dans la compétition, il y a outre le cas de M. Thiam qui semble ubuesque, Ahoua Don Mello et peut-être aussi Soro Guillaume et tous ceux-là, ont la rage contre le système trop vieux que la France n’a de cesse d’imposer sans aucune sensibilité aux africains. Pour l’heure, ça cherche fort, les dauphins et les ivoiriens sont en attente maximum.

                              Joël ETTIEN

          Directeur de publication: businessactuality.com

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