Afrique: Et si l’Afrique prenait vraiment conscience de la relève!
Si l’Afrique n’arrive pas à se décoller de leur démocratie imposée, c’est en grande partie, dû au passage à témoin des vieux aux jeunes et c’est ce que nous allons tenter de vous faire partager.
Si la France de François Mitterrand, avant d’imposer sa démocratie à la Baule en 1990 avait laissé le soin à chaque pays africain, en fonction de ses us et coutumes, peut-être que le continent n’allait pas se retrouver dans cette confusion qui l’humilie, le rabaisse et le rend hors de la considération des autres peuples du monde, du coup, les noirs sont marginalisés et dans certaines contrées, comme en Inde, en Chine, dans les pays arabes où, pour peu, ils les tuent et les mangent parfois. Les noirs ne sont pas considérés comme des Hommes. Nos aïeux s’étaient saignés pour que nous puissions compter parmi les grandes nations. Si les arabes, l’ont réussi, pourquoi pas les africains noirs ? Les aînés vivent dans un faux mythe qui détruit les africains. Tantôt on parle d’héritage et rare de succession parce que lié au respect de la constitution du pays. Et comme en Afrique, on ne respecte pas les constitutions, l’application de la démocratie pose un problème. Ceci explique l’instabilité et des coups d’état à répétition.
Au Cameroun, cela fait plus de 40 ans que le président Paul Biya est aux commandes, incapable de former, une nouvelle classe de jeunes aux affaires. Ce n’est pas la faute aux français ou à la France-Afrique. Au Burkina Faso, si le peuple ne s’était pas mis dans les rues pour le chasser, Blaise Compaoré serait encore maintenu au pouvoir. En Afrique, les exemples sont légion.
Alors, si les présidents ne forment pas des jeunes pour leur succession, en cas de décès ou d’invalidité, que se passerait-il ? Le chaos. En Côte d’Ivoire, les ivoiriens continuent de vivre les affres de la succession de leur premier président Houphouët Boigny. Au soir de son règne, quand on lui avait imposé, un certain Alassane Dramane Ouattara, magicien des finances, ce dernier, vu ce qui se passait autour de lui, s’était rendu compte d’un vide. Comme c’était lui seul qui avait droit de cité auprès du vieux, ignorant les us et coutumes du pays. Il s’est dit que le président Houphouët n’avait pas préparé sa succession. Il s’est jeté dans les reines politiques et voilà ce qu’il réserve aux ivoiriens dans sa gestion dramatique des affaires politiques. Les ivoiriens sont bloqués et se regardent en chien de faïence. Pour lui, il lui suffit de calculer, les distances des routes bitumées et voilà, leur taux de croissance à vingt chiffres est atteint, tant pis si la majorité des ivoiriens ne mangent pas, ne se soignent pas, n’arrivent plus à scolariser leurs enfants et la souffrance continue. Il se comporte désormais comme un pharaon et adore, les projets pharaoniques.
Dans les partis politiques, impossible de former des jeunes à assumer des responsabilités et c’est le floue et la cacophonie. Prenons l’exemple du FPI de Laurent Gbagbo, le PDCI RDA de M. Bédié, les jeunes assistent impuissants à la relève et attendent, pendant qu’ils prennent eux aussi de l’âge. Les conflits s’ouvrent. Pourquoi les « vieux » africains n’arrivent plus à faire confiance aux jeunes pour les associer à la gestion des affaires publiques de leur pays ? En France, quand Jacques Chirac a senti son heure sonnée, il a permis aux Nicolas Sarkozy de monter au créneau. En dépit de son jeune âge, la France a confié son destin à M. Macron, considéré comme le petit fils de certains chefs africains.
Les présidents Gbagbo, Bédié, Alassane Dramane Ouattara de Côte d’Ivoire, tiennent leurs partis politiques et ne veulent pas lâcher du lest. Laurent Gbagbo en prison, reste président de son parti, Sangaré qui assurait la permanence, vient d’être accompagné à sa dernière demeure. Le FPI, doit attendre et pour combien de temps encore, pendant que des échéances importantes s’offrent pour des changements qu’ils souhaitent et ils seront les abonnés absents, parce que le chef, n’a pas fini son règne. Les ivoiriens souffrent et pourtant, ils sont près du but.
M. Bédié a plus 86 ans et toujours aux commandes. Quant au sieur Alassane Dramane Ouattara, il est tapi dans sa tour d’ivoire et contrôle tout et Dieu seul sait, combien de jeunes roucoulent dans ces partis politiques pris en otage. La question que l’on se pose, pourquoi les vieux en Afrique ne font pas confiance aux jeunes ? Et pourtant, ils auront tout à gagner car le monde s’ouvre sur l’extérieur avec ses codes technologiques que ces vieux, ne maîtrisent pas. Ils pouvaient se pouvoir en principe à la retraite, jouer les encadreurs, les conseillers, les temples de la consultance, en un mot, des bibliothèques. L’époque, d’aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux. Les autres avancent, l’Afrique recule et c’est bien dommage. Il faut que l’Afrique prenne conscience de sa relève.
Aucun pays africain, n’est épargné et les exemples sur les partis politiques ivoiriens, ce n’est pas incitatif de haine, mais juste pour étayer notre analyse. Quel sens donné à la formation des jeunes ? Tous ces vieux désirent mourir au pouvoir pour avoir des funérailles grandioses. C’est un débat ouvert.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
Bien dit. Enfin une bonne analyse. Le vrai mal de L’Afrique l’absence de relème.
Merci ettien