Afrique: Le mal qui retarde
Comme dit l’adage, le jeune qui a parcouru cent villages est l’égal du vieux qui a vécu cent années.
J’ai parcouru des pays, en Afrique et comme dans bien d’autres continents, le seul continent que je n’ai pas eu le temps de visiter, c’est l’Asie. Mais, je ne me décourage pas. Pourquoi, le mal qui retarde l’Afrique? Suivez mon regard.
Pour ceux qui vivent en France, depuis quelques mois, tout le pays est en travaux. Dans l’île de France, ils l’ont baptisé, le GRAND PARIS. Le plus dur, n’est pas de construire, mais entretenir ce qui existe pose problème à nos leaders politiques et je ne comprends pas les raisons pour ceux-là qui passent l’éclaire de leur temps dans les pays avancés.
Prenons le cas de la Côte d’Ivoire. Du vivant du président Houphouet Boigny, les ressortissants riverains, comme les burkinabé, maliens, guinéens et autres, une fois sur le sol ivoirien, ne voulaient plus poursuivre leur aventure. Ils trouvaient que Abidjan leur suffisait. Une anecdote m’a été racontée à cet effet: Un sénégalais descend du bateau et le premier geste avant de fouler Abidjan, son pied heurte un billet de 10 000 frs CFA. Le sénégalais de dire, ah, Abidjan, attend que je rentre d’abord, déjà tu m’offres de l’argent.
Pour dire, combien, le président avait du rêve pour son pays qu’il avait bâti pour que ses compatriotes ne soient dépaysés dans aucun pays. En ce qui me concerne, il m’a été difficile de succomber à la tentation des grandes édifices dans ces pays que j’ai eu, cette chance de visiter. Mais allez-y à Abidjan aujourd’hui. De loin, on voit des cartons servis de paravent sur les tours pour remplacer les vitres brisées. Les belles villas, appelées ici, pavillons, n’ont connu que leur seule et première peinture. Les jardins publics sont devenus des lieux de déchets, où on jette sur le nez et la barbe des policiers, des poubelles. Pourtant, ici, on est surpris de voir, le respect que nous, les Noirs devons à leur pays.
Tous nos présidents passent plus de temps ici que dans leur propre pays. Que retiennent-ils du reste de leur regard pour leur pays? Le mépris. Du temps jadis du président Gbagbo, des statues jonchaient les ronds points et autres endroits pour attirer du regard, quand les Ouattara, sont venus au pouvoir, leurs premiers jets, c’est la destruction de tous ces monuments sous le prétexte qu’ils y avaient des ossements humains. Qu’ont-ils mis à leur place? Rien. Le visage de la capitale économique, est devenu balafré, hideux et effrayant. Je ne compare que ce que j’ai vu.
Du temps encore des président ivoiriens, la ville de Yamoussoukro, supposée capitale politique, grouillait de monde et des travaux s’y effectuaient. La ville respirait, parce que ces présidents, surtout, le président Gbagbo y passait tous ses weekends. Depuis que M. Ouattara a été baptisé Allah N’guessan, il n’y a jamais mis les pieds et la bénédiction de cet illustre nom, s’est retournée en malédiction. Le président Ouattara se consacre uniquement qu’Abidjan et le reste du pays, pleure de regret. Je ne parle pas des villes balnéaires qui sont devenues par excellence, des lieux de villégiature, pour assouvir des fantasmes de tous genres, donc contraints d’y bâtir des villas à vous couper le souffle. Mais, la Côte d’Ivoire s’étend sur 322 462 km2.
Si le même Houphouet Boigny, n’avait pas eu cette précieuse idée de confier la basilique au Vatican, aujourd’hui, les termites l’auraient avachie et changé sa façade. Les autres édifices religieux aux soins des ivoiriens, tombent en ruine et les jardins qui les arborent pour leur donner un joli visage, manquent d’entretien et tous les dieux, y ont foutu le camp, pour aller s’abriter à la Basilique notre dame de Yamoussoukro. La honte!
J’ai visité nombreuses villes africaines, mais comme je ne suis pas natif ou résident, de ces capitales, je ne peux pas les comparer et critiquer comme je le fais pour la Côte d’Ivoire que je connais. Tous les plans d’urbanisation mis en place depuis la naissance du pays, surtout à Abidjan, l’anarchie a remplacé l’ordre et en cas de pluie, ce sont des déluges. Les caniveaux sont enterrés pour se voir construire des immeubles, ne sachant où aller, alors, les eaux de ruissellements finissent par atterrir où elles peuvent. Le poisson pourrit par la tête. Les exemples sont légion. Faites vous même le constat.
A quoi servent les ministères des logements, salubrité, de la propreté, les maires, les gouverneurs, préfets, sous-préfets, tout le monde a démissionné de la qualité de vie dans mon pays. Dommage!
Si vous voulez que je prenne cas par cas, je resterai toute la journée sur mon ordinateur. Que ces exemples servent à réfléchir à nos autorités de créer un cadre de vie agréable et saint à leurs concitoyens. Un corps saint dans un environnement saint, produit des esprits saints. La santé n’ayant pas de prix, que nos parents, soient la sainteté et non la malédiction.
Que dire des routes, des administrations et autre édifices de prestige, oh, désespoir, je n’ai que mes yeux pour pleurer. Prenez votre sens d’observation pour passer à côté de vos maisons et pour les touristes, évitez les joyaux du pays, la Côte d’Ivoire fait pitié de ces assoiffés de pouvoir qui ne sont là que pour sa richesse. C’est tout ça qui retarde le continent africain en général et la Côte d’Ivoire en particulier.
Âmes sensibles, s’abstenir!
Joël ETTIEN