Attentat de Nice: l’acte fou d’un tueur isolé ? L’enquête se poursuit
Il y a un an jour pour jour, à Nice, en pleine fête du 14 juillet, un camion fou de 19 tonnes a déboulé sur la Promenade des Anglais, faisant 86 morts et plus de 450 blessés.
Et alors qu’Emmanuel Macron et la France entière rendent ce vendredi un hommage aux victimes de cet attentat terroriste particulièrement meurtrier, les enquêteurs cherchent toujours à résoudre l’énigme du tueur au camion.
Quels étaient le parcours et les motivations du terroriste ? Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, chauffeur-livreur de nationalité tunisienne, marié, père de famille et inconnu des services de renseignement, était-il en lien avec Daesh ? Quel était le rôle des neuf personnes de son entourage arrêtées après l’attentat ?
Certains de ces suspects sont accusés de lui avoir fourni des armes, d’autres de l’avoir accompagné pendant ses nombreux repérages -plus de dix avant l’attaque du 14-Juillet- sur la promenade des Anglais. Mais rien ne permet de dire qu’ils étaient au courant de ses projets macabres.
Les enquêteurs ne disposent pas non plus de la moindre trace d’un contact direct du chauffeur du camion fou avec l’organisation Etat islamique, qui a pourtant revendiqué l’attaque – peut-être de façon opportuniste – 36 heures après les faits. L’exploitation des téléphones et le matériel informatique du tueur n’a pas permis à ce stade de déceler le moindre lien direct avec l’organisation terroriste.
L’examen de son ordinateur a en revanche révélé son intérêt morbide pour les vidéos sadiques de la propagande jihadiste. A ce stade des investigations, les policiers estiment donc que Mohamed Lahouaiej Bouhlel, du fait de sa personnalité perturbée, violente et instable a pu prendre seul la décision de commettre l’attentat, sans doute sous l’impulsion de l’appel à tuer des Français et des Américains pour les punir de leurs opérations en Irak, lancé par Daesh en septembre 2014.