Birmanie: L’Organisation de la coopération islamique s’inquiète du sort des Rohingyas

L’Organisation de la coopération islamique s’est réunie ce jeudi 19 janvier 2017 à Kuala Lumpur pour une session extraordinaire convoquée par la Malaisie.
L’organisation confessionnelle, qui regroupe 57 Etats membres, s’est penchée pour la première fois sur le sort des Rohingyas, une minorité musulmane persécutée en Birmanie.

Depuis octobre dernier, au moins 70 000 civils ont fui les opérations militaires de l’armée birmane dans l’Etat d’Arakan, dans le nord-ouest de la Birmanie, pour se réfugier au Bangladesh voisin. De nombreux réfugiés ont témoigné d’actes de torture, d’exécutions sommaires et de viols.

Najib Razak, Premier ministre de Malaisie, s’adressant à des réfugiés Rohingya à Kuala Lumpur en décembre 2016 au sujet de la persécution dont ils sont victimes.AFP/MANAN VATSYAYANA

Pour le Premier ministre malaisien, Najib Razak, cette répression brutale doit cesser. Hôte de cette première session extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique, il n’a pas mâché ses mots, rappelant que la minorité des Rohingyas était victime de génocide et que l’OCI ne pouvait pas rester silencieuse face à ces persécutions.

« Beaucoup trop de gens ont perdu la vie en Birmanie, souvent dans des conditions épouvantables. Les survivants ont subi des atrocités d’une indicible cruauté », dénonce Najib Razak.

 La situation est désastreuse et pourrait dégénérer si rien n’est fait, estime le chef du gouvernement malaisien, qui pointe le danger de la radicalisation. « Des organisations terroristes comme Daech peuvent chercher à profiter de la situation. Toute la communauté internationale devrait s’inquiéter face à la menace d’un nouveau foyer terroriste qui pourrait semer la mort et la destruction bien au-delà des frontières de la région. »

Comme en décembre dernier, lors d’un sommet de l’Asean à Rangoon, le Premier ministre malaisien a appelé le gouvernement birman à mettre un terme au massacre, à autoriser un libre accès immédiat à l’aide humanitaire et à permettre un retour des réfugiés.

RFI AFRIQUE

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