Pendant ce temps Blé Goudé tisse sa toile.

Pendant ce temps, Charles Blé Goudé, dans le silence qui lui vaut toutes les ignominies, tisse sa toile en ouvrant son carnet d’adresse. Il profite du temps chaud où on lie et on délie des alliances pour visiter ses anciennes bases.

Le dimanche 16 juillet, un sous-quartier de Yopougon dénommée SICOGI a eu la plus grosse surprise de voir son ancien locataire, Charles Blé Goudé, venu de la Haye, parce qu’acquitté pour toujours et blanchi de tout soupçon. Il y est venu pour rendre visite à une de ses amazones souffrante qui ne s’attendait pas à lui et l’émotion était à son comble.

La grandeur d’un leader, c’est la reconnaissance et ce sentiment loyal habite Blé Goudé. En effet, quand il était tout bouillant rassembleur, lorsqu’on l’appelait: « le général des rues », il n’était pas seul, dans ce combat. Ainsi, tout récemment, il a appris qu’une de ses amazones qui habite à la SICOGI ne se porte pas bien l’homme a tout fait pour ménager son programme pour venir lui faire la surprise, en lui apportant sa compassion et son soutien.

Ces genres de reconnaissances ne courent pas les rues chez les leaders politiques et le faisant, il s’attire de la bénédiction.

Le divorce est prononcé entre ses deux parents et jusque-là, c’est sa mère qui lui ouvre ses portes et il lui répond. Un jour, nous étions en pleine commune de Guibéroua, sa ville natale quand il avait reconnu étant dans sa voiture, une dame qui l’a vu petit. Il ordonne à son cortège de s’arrêter, pendant ce temps, la dame continuait son chemin. Quand elle réalise que tout d’un coup que c’est le petit qu’elle aidait quand il venait passer ses vacances, Blé Goudé. Au départ, elle s’est mise à l’écart quand elle voit, Blé Goudé souriant, prononcer son nom, en langue: « tata, tata » c’est moi ton petit Blé Goudé. Il court la prendre dans ses bras dans une accolade émouvante. Elle ne s’en revenait pas. 

Une autre fois, c’était lors de son arrivée à la place CP1 à Yopougon, sous la pluie, debout dans la voiture, une fois qu’il reconnaît des gens, il descend les embrasser. C’est ça, l’autre face solidaire de Blé Goudé qui met un point d’honneur sur chacun de ceux qu’il connaît.

Dès qu’il voit une personne qu’il connaît, il pose une escale pour saluer la personne et s’il continue sur cette lancée, il sera un grand homme, nous dit, un jeune du quartier SICOGI qui le voit dans sa simplicité et dans sa décontraction.

Ce Blé Goudé qui est souvent à tort ou à raison conspué de traître, de pactiser avec le diable, il va vers les siens pour les saluer, maintenir avec eux, cette chaleur. Il n’oublie pas son passé. Il dit qu’il est pressé, mais il ne court pas. Il va à son rythme et pour atteindre un jour le sommet, il lui faut des gens et cette marque de reconnaissance lui ouvrira des portes.

Ce dimanche 16 juillet, lui qui voulait faire la surprise à la malade, c’est elle qui rentre dans sa chambre et ressort avec un pagne pour lui offrir et cela venait d’augmenter la chaleur, l’ambiance. Les jeunes scandaient des chansons, sur son passage dans une pure joie sincère et naturelle, nous avons été ému et séduit de cette marque de sympathie à l’égard de ceux qu’il connaît.

Charles Blé Goudé, c’est un nom que nous avons gardé et que nous suivons de près et de loin tous ses mouvements. Pour l’heure, il reste humain. Qu’il continue, car il y a des actes qui valent des millions et ce que l’argent peut faire, il pose des actes en guise de semence, pour les récoltes à venir. Jugez-le, il y a toujours un dieu pour les orphelins et le jour J, ce que les autres feront en fournissant beaucoup d’efforts, il aura posé ses marques qui feront parler de lui. Gbapê, c’est un autre surnom de l’homme, merci lui dira la dame qui souffrait et qui a retrouvé le sourire, presque la guérison, à la vue de son leader.

Les chinois disent qu’il y a des visites qui guérissent des malades et nous en avons fait l’expérience, ce jour-là.

                                  Joël ETTIEN 

           Directeur de publication: businessactuality.com