Démission de Sergio Moro, ministre de la justiceA LA UNE MONDE 

Brésil: le ministre de la Justice Sergio Moro démissionne

Au Brésil, le ministre de la Justice Sergio Moro, l’ancien juge anti-corruption, après des mois de tensions et de désaccords avec le président Jair Bolsonaro, a démissionné.

La démission de Sergio Moro n’arrange pas les choses…

Sergio Moro, très apprécié des Brésiliens, a décidé de quitter le gouvernement – alors qu’il y a une semaine, c’est le ministre de la Santé qui avait été limogé par Jair Bolsonaro. En pleine épidémie de coronavirus, qui a tué plus de 3 400 personnes, la crise politique s’aggrave.

La démission du ministre de la Justice a été accueillie par un concert de casseroles dans toutes les grandes villes du pays. Les Brésiliens, confinés chez eux, se sont mis à leur fenêtre, en pleine journée, pour protester contre le départ de Sergio Moro.

Très populaire, l’ancien juge anti-corruption, a dénoncé dans une conférence de presse les « ingérences politiques » de Jair Bolsonaro, estimant que le président avait « violé la promesse de carte blanche » qu’il lui avait faite au moment de son entrée au gouvernement.

C’est le renvoi du directeur général de la Police fédérale, souhaité par Jair Bolsonaro, qui a précipité le départ de Sergio Moro du ministère de la Justice.

Un gouvernement pourtant et déjà remis en cause

Sa démission entame encore davantage la crédibilité du gouvernement, déjà très critiqué. Jair Bolsonaro a renvoyé son ministre de la Santé, très populaire lui aussi, il y a une semaine, parce qu’il était favorable au confinement. Le président continue de maintenir son opposition à la quarantaine, pour faire face à l’épidémie.

Avec le départ de Sergio Moro, la crise politique qui frappe le gouvernement devient de plus en plus préoccupante, alors que le système de santé brésilien est en train de s’effondrer face à l’afflux de patients. Il y a eu plus de 400 morts dues au coronavirus ces dernières 24h.

 Un coup dur pour Bolsonaro

Ce nouveau départ risque de porter un rude coup à la cote de popularité de Jair Bolsonaro qui n’a plus beaucoup d’alliés dans les institutions, selon Armelle Enders, historienne, spécialiste du Brésil, professeur à Paris VIII.

repris par Esther de Dieu

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