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Comment et pourquoi faut-il retenir les cerveaux africains qui fuient le continent ?

Savez-vous qu’il existe plus de 30 000 africains formés aux arcanes de l’invention, de la recherche qui travaillent dans les pays européens ? Savez-vous qu’il existe encore plus de 25 000 étudiants boursiers africains qui ne veulent plus retourner dans leurs pays pour le servir ? Comment l’Afrique peut-elle se développer si ceux qui en ont la charge, la fuient ? Les arabes qui vont se former à l’étranger, retournent chez eux parce que leurs pays leur font de bonnes propositions et souvent très alléchantes qui les motivent à retourner se mettre à leur service.

Des ingénieurs, des médecins, des scientifiques, des inventeurs, des créateurs africains noirs ne veulent plus servir à cause de la gestion clanique et dictatoriale. Leur pays d’origine devient des monstres et préfèrent rester servir les pays qui ont fini leurs trouvailles techniques et qui ne font que de l’entretien. L’Afrique souffre.

Ceux qui restent sont souvent des docteurs en bureaucratie et en littérature. En Côte d’Ivoire, il y a des docteurs en géographie, grammaire, etc. Très souvent, ils vont tous faire de la politique.

Serge Koffi, ancien secrétaire général de la FESCI vient de rentrer au pays et veut faire de la politique. Il fait partie de ceux que recherchent son pays, mais c’est la politique qui l’intéresse.

A ce propos, il y’a un observateur de la vie sociopolitique résidant à Paris, Liadé Gnazegbo qui nous écrit ceci ce matin: 

« Que cherche Serge Koffi dans la politique ? Un scientifique qui descend dans l’arène politique, ne sert à rien. L’Afrique a besoin d’ingénieurs, de scientifiques, de chercheurs pour développer le continent. L’Afrique est en retard parce que tous ses médecins, ingénieurs et chercheurs font de la politique politicienne. C’est une régression pour notre continent. Sarkozy avait eu raison lorsqu’il disait que « l’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire ». Quant à René Dumont: « l’Afrique est mal partie ».

En Côte d’Ivoire, Djédjé Mady, Maurice Kakou Guikahué, Mabri Toikeusse, Allah Kouadio Rémi, Serge Koffi sont tous dans la politique, alors que les hôpitaux ont besoin d’eux. C’est rare de voir des ingénieurs ou médecins faire de la politique en plein temps en occident. Nous sommes des bons à rien. Non seulement notre programme éducatif est axé sur la bureaucratie, mais peu de scientifiques préfèrent la politique politicienne. 90% de nos intellectuels sont des historiens, des économistes, des écrivains, des journalistes, etc. Avec ces métiers de bureau, l’Afrique ne s’en sortira jamais. »

Merci à Liadé Gnazegbo qui nous édifie ce matin à travers ce constat qui triste que de réconforter. C’est hélas, triste et les régimes ne font rien pour remettre les choses dans leur contexte comme c’est en politique seulement qu’on s’enrichit où il n’y a pas de contrôle. Tous s’y mettent et une fois qu’ils se font élire, on entend le même peuple appeler, le Pr Maurice Kakou Guikahué, le Docteur Albert Mabri Toikeusse, etc, mais non, il ne faut plus les appeler par leur tire scientifique, ils seront devenus des hommes politiques.

Plus de 30 000 africains ayant le niveau de doctorat selon l’UNESCO, ne veulent pas revenir servir leur continent, qui le ferait ? Quand on veut construire des unités de production, l’état est obligé de faire appel à des étrangers qui lui reviennent plus cher, mais jamais, ces états africains ne font rien pour attirer ces cerveaux utiles pour le développement.

Selon toujours l’UNESCO, plus de 25 000 boursiers africains ne souhaitent pas revenir dans leur pays et resteront pour entretenir les acquis des autres pendant que leur continent a besoin d’eux.

Il faut revoir cette politique de fuite des cerveaux africains. En Côte d’Ivoire, il faut que le régime réfléchisse à ce fléau pour encourager ces cerveaux à revenir et que le pays a besoin de leurs connaissances, malgré les richesses de la Côte d’Ivoire, elle n’évolue pas et ce n’est pas les français, américains ou asiatiques qui le feront. Ils trouveraient quels intérêts? Liadé Gnazegbo n’a-t-il pas raison d’ouvrir le débat?

                              Joël ETTIEN 

  Directeur de publication: buisinessactuality.com

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