Coopération France/Afrique: L’Afrique n’intéresse plus la France?
Du temps jadis de nos premiers présidents africains qui ont négocié nos indépendances, la France avait la bouche ouverte sur l’Afrique et les africains, souvent se tournant vers l’ancienne colonie, pour la résolution de certains problèmes.
Je me rappelle quand, le jeune bouillant président Thomas Sankara du Burkina Faso, dans sa fougue de tout briser pour que l’Afrique retrouve sa vraie indépendance, le président François Mitterrand, a été obligé d’effectuer un déplacement qui, la suite, la France avait ourdi le coup fatal qui, jusque là, aucune enquête n’a été ouverte sur cet assassinat et que nous attendons.
A cette époque, certains chefs d’état africains comme le président Houphouet Boigny, tout puissants, intervenaient ou intercédaient pour des cas jugés trop visibles et trop honteux pour l’image de notre continent.
Les temps semblent changés, même si la monnaie et la grande sécurité restent l’épine dorsale de cette coopération qui ne profite qu’à la France. Je suis observateur de ce lien historique et je me renseigne pour nourrir ma soif de curiosité. A commencer par la Côte d’Ivoire, où, l’avènement des Sarkozy est venu tout brutaliser, aucun homme puissant ou faible n’a pu daigner lever de la voix, et des torts ont été causés et ont fracturé la cohésion sociale ivoirienne et aujourd’hui, ce grand pays africain, se retrouve avec un économiste et politiquement nul qui divise et appauvrit ses compatriotes.
Une guerre perpétrée par la France contre la Côte d’Ivoire, jamais, les anciens chefs africains n’accepteraient pour cautionner autant d’injustices. Les prisons ivoiriennes sont truffées de prisonniers politiques et qui croupissent depuis plus de 10 ans sans être jugés, leurs conditions de vie, sont tenues par des geôliers étrangers, qui ont du mal à comprendre. Ils se délectent de la souffrance de ces prisonniers injustement incarcérés. Les ivoiriens souffrent!
Des ivoiriens, autrefois nantis, qui ont vu du jour au lendemain, leurs avoirs gelés, expropriés de tous leurs biens mobiliers et immobiliers qui meurent sans que le pouvoir, ne comprennent cette lugubre offense affligée. C’est triste! Ce n’est pas la réconciliation, la vraie qui doit interpeller, le président ivoirien. Si c’était la France d’autrefois, elle n’aurait permise de telles atrocités, de telles injustices. Les premiers chefs d’état africains, n’auraient jamais accepté et cautionné qu’un chef africain se fasse emprisonner dans une prison néocoloniale, comme le président Laurent Gbagbo.
La France semble changée. La France a changé, mais alors qu’elle aille jusqu’au bout pour lâcher comme disent les jeunes, les baskets à l’Afrique son ancienne colonie.
Au pays du doyen Sassou Nguesso, au Congo Brazzaville, comme dans bien d’autres pays, il n’y a aucun opposant dans les maisons et dans les bureaux de leur parti politique. Ils sont tous en prison pour délit d’opinion et la France ferme ses yeux et ce pays se meurt à petit feu. La France a fermé ses yeux sur ces crimes et pourtant, elle tient l’Afrique par la monnaie.
Dans tous les pays africains francophones, il y a des injustices et les présidents se comportent comme des rois. Les pays africains francophones sont entrain de devenir des monarchies et la démocratie est piétinée et aucune règle d’équité n’est respectée. La France, pays des droits de l’Homme, qui intervient dans les autres pays, n’intervient plus en Afrique, pourquoi?
Si c’est vraiment le divorce entre l’ancienne colonie et ses alliés, alors qu’on nous le dise et que cela se traduise dans les faits. L’immiscion dans les affaires politiques, que cela se traduise dans les faits et que les africains choisissent eux-mêmes, leur chef. Les africains veulent disposer d’eux-mêmes de leur liberté pour manifester leur dignité.
C’est en cela, le président français qui sortira des urnes le 7 mai prochain, ne fasse pas comme ses prédécesseurs qui spolient les richesses de ce continent au détriment de ses fils qui sont obligés d’aller mourir sur les eaux dans l’espoir d’atterrir sur le sol français, l’eldorado.
Si c’est vraiment le divorce, alors, que la France arrête d’être le tuteur de ce grand dans les grandes institutions comme l’ONU.
Si c’est le divorce, alors, que la France retire ses troupes armées d’Afrique qui empêchent la souveraineté de ces pays africains.
Si c’est vraiment le divorce, alors que la France mette fin à la gestion de l’UA.
Si c’est le divorce enfin, que la France reconsidère sa coopération avec les pays africains, c’est-à-dire, aider à la formation des cadres, des militaires, des industries.
Il faut tout réviser et autant les africains francophones se porteront mieux, mieux vaudra pour la France qui n’aura plus ce poids historique et rejoindra l’Angleterre qui traite d’égal à égal avec ses anciennes colonies.
Si ce que je viens d’écrire, n’est pas la vérité, alors, quand est-ce que le soleil brillera pour la liberté de ce continent? Je voudrais bien croire que la France ne fait plus de l’Afrique sa priorité.
Joël ETTIEN
Enfin, des africains se lèvent et vive l’Afrique.