Côte d’Ivoire: affaire Soro-Ouattara, la diaspora ivoirienne entre la colère, la prudence et l’observation.
La diaspora ivoirienne entre colère, prudence et observation.
La diaspora ivoirienne confuse dans l’affaire Soro-Ouattara
La Côte d’Ivoire est devenue première productrice mondiale de l’évolution de l’actualité sociopolitique. Elle vient de livrer un grand pan de son animation : « affaire, Soro-Ouattara », comme un cadeau de fin d’année et occupe diversement, la diaspora ivoirienne.
Si Soro avait été reçu par le président Gbagbo, son affaire allait prendre comme du liquide inflammable. Ce rendez-vous manqué, quoi qu’on dise, laisse beaucoup des militants et fans du camp Gbagbo dans l’observation et la prudence.
Quant aux autres qui soutiennent Blé Goudé et ceux du pdci rda, c’est l’amertume et la colère. Dans le camp des soroïstes, la colère est à son comble et des plans de vengeance sans jamais véritablement voir le jour à cause des traques.
Les animateurs des soroïstes sur les réseaux sociaux crient au loup et les jours qui arrivent vont finir par les avoir à l’usure et tout cela risque d’être comme une tempête dans un verre d’eau. Comme généralement, c’est l’entourage des leaders qui leur serve d’écran. Soro aurait fallu, s’ouvrir davantage et à visage découvert à toute la diaspora ivoirienne. Son entourage lui a fait faire des tris.
Une occasion manquée pour Soro…
Pour voir Soro, si vous n’êtes pas dans son cercle ou que vous n’êtes un ami sûr à un des tenants de son calendrier, impossible de le voir et pourtant, la liberté d’expression, la flamme de solidarité prennent facilement. L’entourage de Soro, a voulu plutôt jouer les gros bras, organiser des crush party et les autres sont restés sur leur faim d’admiration.
Comme une jarre d’eau sur leur tête que l’atterrissage manqué du jet privé de Soro, l’a explosée. Pendant qu’il était aux affaires, Soro aurait mieux fait d’organiser la jeunesse ivoirienne qui se cherche un leader. Mais comme d’habitude, les écrans noirs, au lieu d’ouvrir le champ d’action politique de ce dernier, l’ont plutôt induit en erreur et en politique, ce sont de choses qui se paient cash.
A supposer que tout se qui dit sur lui, depuis le 26 décembre soit des montages pour le clouer, le camp Soro a plus favorisé à cette rocambolesque affaire qui risque de l’emporter. Ils font trop de déclarations fracassantes donnant l’épée à son adversaire de le mettre en prison. Le moment de la compassion est passé. Ils ont voulu le mystifier et cela s’est réalisé pendant son séjour européen que l’aider à réussir là où il avait échoué, cette organisation. Partout où Soro allait, ce sont les mêmes qui faisaient les mêmes erreurs.
Soro aurait-il faussé?
En Europe, il y a quand-même des sachants qui sont accessibles et peuvent aussi ouvrir des portes. Du coup, voulant s’attirer certaines faveurs, il s’est barré d’autres et ils sont plus matures, informés, aguerris politiquement, des analystes pointus.
Quand l’information lui est tombé, les blessés de guerre dans tous les domaines (orphelins, veufs, amputés, exilés, parents des prisonniers et les prisonniers, ect) se sont réjouis de voir que c’est entre eux.
Déjà, tous ceux qui ont vécu l’amertume de 2002, s’approchent de l’écran du film, pour voir qui gagnera, pour qu’ils se consolent. C’est maintenant que Soro parle, pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant ? Voilà, ce qui ressort des causeries. Comme la réconciliation n’a pas été effective, c’est la fin de leur palabre, que les victimes attendent pour voir, jusqu’où, M. Ouattara enseigne la notion du pouvoir aux leaders politiques ivoiriens.
Ceux qui ont mal aujourd’hui, étaient les plus heureux quand le système frappait inexorablement les autres hier. Comme disent les ivoiriens : « le renard passe, passe, chacun a son tour, chez le coiffeur » un tel peuple aux intérêts divergents, on ne peut pas espérer attendre, une vraie révolution.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
