Côte d’Ivoire: Alassane Dramane Ouattara, une gestion virtuelle, pour une économie numérique

Il vient enfin d’avouer son échec à la tête de son pays après plus de 10 ans de règne sans partage. Le président ivoirien, s’avoue maintenant vaincu. Il applique une gestion virtuelle pour une économie numérique.

La Côte d’Ivoire, depuis la nuit des temps, fait partie des pays bénis de Dieu, où tout prospère. Une pluviométrie hors pair, une terre très généreuse productive et nourricière, entourée de toutes les eaux poissonneuses avec des profondeurs qui peuvent accueillir tous les grands bateaux du monde. Le président, est venu tout abroger pour ensuite reconnaître son impuissance et son échec. Jamais, les ivoiriens, n’ont souffert de ce qu’ils subissent depuis la prise de pouvoir de cet grand économiste détenteur de toutes les clés qui ouvrent les portes du paradis et dont il leur a ouvert les portes de l’enfer.

Pourquoi, c’est maintenant que son sommeil est troublé au point de fuir son pays au moment où les revendications syndicales, estudiantines et sociales vont secouer le pays, qu’il vient se cacher à Paris pour fêter son « Paquinou » comme s’il n’avait pas de village? Où sont passées les recettes du pays dont l’ancien président Laurent Gbagbo, lui qui n’était qu’un historien, s’en servait pour régler tous les problèmes, en partant de la dette aux contentements sociaux?

La Côte d’Ivoire est surendettée sur plusieurs générations et M. Ouattara le sait, il continue de brader les plus minuscules parties fédératrices de revenu. La Côte d’Ivoire est très pauvre aujourd’hui, pendant qu’une minorité s’engraisse avec les lèvres luisantes de graisse devant des milliers d’autres qui périssent dans la douleur, la souffrance et la pauvreté. Pour un économiste de sa trempe, en principe ses compatriotes devraient être les plus heureux avec à la clé, tous les bonheurs, pourquoi, c’est maintenant qu’il ne dort plus?

De mémoire d’homme, je n’ai jamais vu des « économistes » gouverner un pays. Un économiste, un banquier, tout ce qu’il sait faire, c’est l’octroi des crédits, alors quand il parvient au pouvoir comme c’est le cas, en Côte d’Ivoire, c’est la gestion virtuelle qui se repose sur un économie numérique pour faire croire au peuple que tout va bien, alors que les recettes réelles du pays, se partagent entre eux, dans un cercle restreint de parents, amis et partenaires. Les ivoiriens sont surpris que l’argent ne circule pas, mais oui, il est destiné à d’autres usages, les placements personnels au détriment du peuple qu’on traumatise pour l’empêcher de s’exprimer. Mais ce que le pouvoir ivoirien oublie, c’est qu’une prison quand elle est injuste, rend célèbre, fort et instructive.

Mais est-ce que M. Ouattara pense à sa succession? Je ne pense pas, parce que tel que pratiqué, où tout se fait virtuellement, aucun président ne pourra lui succéder puisqu’il a tout verrouillé avec des emprunts que seul son système peut utiliser. Malheureusement il s’en est rendu compte tard et voilà que sa perte en crédibilité lui ferme toutes les portes des institutions financières internationales. Ses amis, ne sont plus aux affaires pour lui insuffler de la liquidité et la Côte d’Ivoire étant devenue un pays à risque, personne n’ose prendre le risque d’y injecter de l’argent de peur d’y laisser sa fortune.

Le Maroc est-il sincère dans ses projets avec la Côte d’Ivoire? Certains spécialistes doutent de la bonne foi du roi du Maroc, qui ne fait rien sans contrepartie religieuse. Si tel est le cas, alors, il ne faudrait pas que les ivoiriens soient surpris de voir à la place des monuments religieux catholiques, ce partenariat implanter des mosquées. La laïcité de ce pays est compromise et le président Ouattara le sait. Pourquoi, ce ballet royal marocain se produit uniquement sur le sol ivoirien? Tôt ou tard, si rien n’est fait pour juguler toutes ces tentatives d’invasion, les ivoiriens se perdront dans « l’après Ouattara ».

La gestion chaotique de ce pouvoir, va entraîner la Côte d’Ivoire dans une situation de surendettement comme les Etats Unis d’Amérique. Au pays de l’oncle Sam, un enfant qui naît est endetté. Est-ce que M. Ouattara avait-il besoin de transformer le pays en une institution financière?

Les ivoiriens sont dans une gestion virtuelle et cela est partie pour de longues années encore, parce que le faisant, il y aura toujours des sbires qui voudront qu’il demeure au pouvoir parce que son système les arrange. Ce n’est pas d’ici les 50 ans à venir que la Côte d’Ivoire retrouvera son lustres d’antan, si les partis politiques ne font rien pour l’obliger à respecter sa parole de ne pas briguer un troisième mandat, pour racoler les vieux morceaux.

Joël ETTIEN