Côte d’Ivoire: L’éducation dans le trou de l’enfer

La ministre de l’éducation nationale ivoirienne, dame Kandia Camara, estime qu’il n’y a plus d’argent dans le pays, que tous les élèves passeront en classe supérieure. Quels résultats pourrait-on atteindre avec une telle politique? C’est à quel dessein, une telle prise de position?

Si le président Ouattara ne se fait plus confiance, ce n’est pas un problème, le chemin de faire une marche en arrière, serait la plus avantageuse pour lui et ses amis qui se sont jetés sur la Côte d’Ivoire comme des chacals sur un fauve mort. L’épine dorsale d’un pays, sa jeunesse, que sa ministre contraint à accepter qu’un tel projet serait salvateur pour l’avenir du pays, est simplement, une insulte pour tout le pays et pour lui même Ouattara qui rendra compte de sa gestion sans nom dans un pays où l’argent est aux antipodes des oubliettes.

Pour dame Kandia Camara, c’est quoi, une éducation? Était-elle obligée de prendre cette grosse responsabilité de la gestion de l’avenir d’un pays comme la Côte d’Ivoire? En sacrifiant la jeunesse, c’est tout le pays, qu’elle jette en pâture et que le président et son premier ministre ne se contentent pas de se laisser berner et qu’ils ouvrent les yeux. C’est vrai, qu’il a contenté tous ceux qui l’ont aidé à prendre ce pouvoir. Certains sont ministres depuis plus de 15 ans et rien n’a changé dans le pays et tout s’enfonce. Quand est-ce qu’il en tirera les conclusions? Or donc, le poisson pourri vraiment par la tête?

Une éducation à robinet ouvert comme, elle veut l’instituer dans un pays envoie de développement, c’est ouvrir ce pays à toutes les perversités. Qui héritera de ce régime et qu’est-ce que les gens diront plus tard de M. Ouattara qui, sur tous les plans, on constate des échecs? Si les ivoiriens pleurent aujourd’hui le président Houphouet Boigny, ses preuves sont là. Si les ivoiriens réclament la libération du président Gbagbo Laurent, c’est parce qu’ils se sont rendu compte que ce monsieur aimait profondément son pays, et si cette guerre n’était pas venue le fragiliser, leur pays serait aujourd’hui, nanti de grandes institutions crédibles.

Allez à Yamoussoukro pour vous rendre compte que, soit c’est Ouattara qui s’est trompé ou c’est le ciel qui est tombé sur la tête des ivoiriens. Se réclamant de l’houphouetisme, sa préoccupation serait de restaurer tous les édifices laissées par son idole. Tout tombe en ruine, mêmes les grandes écoles de formation qui avaient tout en son temps. La ville natale du « vieux » est dans un état de délabrement, tel que, le regret et le remords, sont devenus les denrées les plus faciles à consommer par les habitants de cette ville.

Pourquoi, sacrifier l’éducation nationale? Dans quel pays ne sélectionne t-on pas les passages à niveau et on ouvre la porte d’entrée à tout le monde? Il serait plus judicieux de créer des centres d’apprentissage, des centres spécialisés pour former les plus faibles, parce que cette ministre ignore que tout le monde n’est pas appelé à devenir agriculteur, président.

Quand on autorise la tricherie dans un système scolaire, on défigure l’avenir de ce pays. En d’autre terme, si on s’en tient à la nouvelle politique de la ministre, d’ici, 10 à 15 ans, les ivoiriens n’auront plus de cerveaux parce que tout le monde a été favorisé et comme il n’y a pas eu de sélection à la base, les malades vont mourir, parce que le docteur, n’aura rien appris, il est passé à toutes les classes; ainsi de suite. Madame la ministre tue le pays.

Il n’est pas trop tard, vivement que cette politique s’arrête et qu’elle change de secteur, parce qu’on ne devient pas ministre de l’éducation nationale qui veut. La jeunesse ivoirienne, n’est pas un cabri ou un mouton à sacrifier sur l’autel de certaines incompétences qui régleront tôt ou tard, des comptes.

Où sont les enfants de ces ministres qui veulent sacrifier ceux des autres? L’éducation ivoirienne est dans un trou d’enfer pour former des vides, qui videront des greniers.

Joël ETTIEN