Côte d’Ivoire: Attention aux provocations.
La politique est faite de rapports de force et si le RHDP ne fait pas attention, les militants du PPA-CI et leur président Gbagbo, feront des choses qui feront tout basculer. Tous ceux qui ont cru qu’il était impossible ou difficile de marcher pour exprimer son mécontentement, la convocation de Damana Pickass à la justice pour juste l’entendre sur des propos que la justice a trouvé audacieuse, a vu le déferlement de militants prêts à en découdre.
A tout moment, les pailles peuvent prendre feu et il faut faire très attention. Parmi ceux qui étaient venus le soutenir, on entendait qui disaient que cabri mort n’a plus peur de couteau, ce qu’il veut dire que la peur du gendarme a changé de camp. Avec ce que les voisins de la Côte d’Ivoire subissent en ce moment, inutile de provoquer des tensions dont on ne pourra mesurer leurs ampleurs et amplitudes.
Si l’on a confié la réconciliation et la cohésion nationale à un ministre, nous pensons que KKB pourrait se permettre d’appeler gentiment son ami Adia Damana Pickass pour le raisonner de tenir compte de la situation fébrile et d’éviter de tenir des propos qui peuvent à tout moment faire exploser le peu d’acquis. Mais quand tout doit passer par la justice, ce qui suppose que pour peu, l’interpellé peut se retrouver en prison, les ivoiriens commencent à se sentir opprimés et ils peuvent agir autrement.
Le pouvoir ivoirien doit tout faire pour éviter les scandales.
Quand dans un pays, tout le monde marche sur des œufs , il y a des situations comme des cadavres à ne pas susciter pour les réveiller. Avec l’aide des réseaux sociaux devenus incontournables et tranchants, il faut tenir compte de cette réconciliation en marche et éviter que la justice soit mêlée à tout car nous considérons qu’elle en a trop fort à faire à se tourner vers d’autres dossiers chauds sur sa table, les escros, les brouteurs, la polygamie et j’en passe.
Ce que nous préconisons, si le pouvoir sent des entorses, il peut tenir informé le ministre KKB pour assumer son rôle d’équilibre sinon, la peur du gendarme a changé de camp.
Comme la politique ce sont les rapports de force et que ceux-ci peuvent provenir de toute part, il faut faire attention, les rues donnent l’impression de calme, mais ceux qui s’y promènent sont tout aussi remontés à ne pas provoquer.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
