Côte d’Ivoire: décès du colonel Wattao, la suspicion d’un empoisonnement gagne du terrain.
A l’annonce du décès du colonel Wattao, les ivoiriens cherchent des larmes venant du palais.
Mort du colonel Wattao: empoisonnement ou mort naturelle?
Les spéculations sur la mort du colonel Wattao vont bon train. Certains parlent comme s’ils étaient à ses côtés et d’autres, cherchent des auteurs. Tout le monde a les yeux rivés sur le palais présidentiel d’Abidjan, où se trouvent le président de la république et tous ses ministres.
Jamais, un décès n’a surpris que la mort de Wattao. Pourtant, on le savait très malade. L’état qu’on accuse, l’avait transporté pour des soins au Maroc. Cependant, le malade lui-même, a préféré mourir auprès de sa famille à New York.
Wattao était malade. Maintenant si les ivoiriens veulent qu’un communiqué soit produit par la présidence de la république, celui-là même qui avait commandé la garde républicaine, sa nouvelle a dû surprendre plus d’un, même aux locataires du palais. S’ils cherchent des pleurs venant du palais, qu’ils sachent que les yeux qui ne coulent pas de larmes, sont les plus tristes. Le palais n’a pas besoin de se jeter par terre pour exprimer sa douleur. Il faut de la patience, les décisions viendront pour compenser tout cela.
Wattao était malade…
Pourquoi parler de poison ? Comme s’ils avaient effectué l’autopsie du défunt, des langues affirment sans preuve que le colonel Wattao serait empoisonné et pour quel but ? C’est Soro Guillaume qui veut être président de la république, Wattao avait quoi à voir dans cette lutte ? Comme s’il était infaillible, on prête trop de puissances surnaturelles à ce gentil et souriant militaire. C’était un homme qui aimait la vie et que la vie, l’a rappelé. Qui a intérêt à empoisonner Wattao et pour quelles raisons ?
C’est vrai que les temps sont devenus suspicieux, méfiants, mais de là, à voir le diable partout, il faut quand même, un peu de retenu. Maintenant, si les ivoiriens veulent savoir de quoi il est mort, aux USA, rien ne se perd, une autopsie sera faite et il appartiendra aux autorités de rendre publique les résultats, pour arrêter ces interprétations qui peuvent convaincre. C’est aussi ça l’actualité dans un pays où tout le monde se méfie de tous. Ce que l’on oublie, le président de la république avait promu en grade ce même Wattao, pendant son absence donc la thèse d’empoisonnement ne tient pas.
Dans cette vie, on naît, on grandit et on meurt. Sans me jeter dans ces élucubrations, c’est vrai que sa mort fait mal, mais ces morts, le pays en connait tous les jours, surtout dans les différents camps politiques.
La mort soudaine du colonel Wattao ne prétend pas à un empoisonnement
Wattao est peut-être parti trop tôt parce que la période est devenue trop sensible, suspecte, dangereuse et que sa présence pourrait élucider certaines zones d’ombre, ou du moins que, certains de ses amis de guerre d’hier, se trouvant dans la nasse, ne pourront pas assister à ses funérailles, mais pour rendre hommage, il n’y a pas de période.
Pour ceux qui cherchent les larmes dans les yeux des uns et des autres, qu’ils attendent la fin et le début du voyage éternel de Wattao, pour voir et en juger.
Qu’ils s’agissent de Soro Guillaume, du président Ouattara, en passant par tous les com’zones, des couronnes, des médailles, des honneurs militaires, lui seront rendus et c’est lui seul qui sait de quoi, il est mort. Pour l’heure, le défunt a besoin de savoir où il va, qui, il va rencontrer et comment se prendre sur le chemin du paradis ou de l’enfer.
Soro est frappé par un mandat d’arrêt. Si ça se tient, il y aura un grand vide au domicile, à la levée du corps et à l’inhumation. Hum ! c’est vraiment dommage, car il y aura plusieurs piquées d’honneur pour toi seul et pourtant, ensemble, tu connaîtras, les flambants honneurs de la république.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com