Côte d’Ivoire: Des élèves enterrent trois femmes vivantes supposées sorcières, après la mort suspecte d’un des leurs à Zuénoula.
Des élèves enterrent trois femmes vivantes sous le prétexte qu’elles seraient des sorcières à la suite du décès d’un des leurs, à Zuénoula, une ville de province ivoirienne.
Drame à Zuénoula
La population du village de Bonéfla, dans le département Zuénoula a vécu une scène horrible à la suite d’un décès d’un élève. Cette population a été soumise à un drame.
Camille était élève en classe de 4ème, dans un établissement privé de Bédiala, une ville ivoirienne. Camille a été retrouvé mort. Pour ses amis, cette mort n’est pas naturelle et ils vont eux-mêmes, appliquer leur vengeance.
On ne sait pas par quelle alchimie, ses amis en déduisent que les trois femmes seraient à la base de son décès et qu’elles l’auraient mangé en sorcellerie. Ces trois femmes sont de facto présumées sorcières.
Le décès de Camille s’est passé le jeudi 25 juin 2020, dans la matinée aux environs de 9h. Camille est tombé malade et en pareille circonstance, en zone rurale, c’est la médecine traditionnelle, qui est sollicitée. Les parents de Camille l’emmènent chez un guérisseur-voyant. Il avait des œdèmes sur tout le corps.
Pour ses amis, ce mal est un mauvais sort qui lui serait jeté par les trois femmes accusées de sorcellerie. A commencer par la voisine qui affichait une attitude bizarre et qui finirait par être indexée. Sous la pression de l’interrogatoire du voyant-guérisseur, elle finit par avouer et va citer deux noms de femmes, faisant parties de la confrérie.
Un autre voyant est sollicité qui exige la somme de 150 000 FRS CFA (152 euros), pour venir prodiguer des soins à Camille. Le temps que ce dernier arrive, Camille rend l’âme. Les sorcières ont déjà mangé la viande du défunt.
Le guérisseur pose comme condition, la restitution des parties humaines de Camile pour le ressusciter, c’est trop tard, les parties du corps de Camille dans en pleine digestion dans l’estomac des trois femmes supposées sorcières.
Les camarades de Camille, n’ont pas pu se retenir et une grosse colère s’empare d’eux et décident de faire eux-mêmes, leur justice.
Ils prennent les trois femmes vivantes et les conduisent au cimetière, creusent un grand trou et les enterrent aussitôt, en dépit des cris de douleur et de pardon. Le temps que l’information parvienne aux forces de l’ordre, l’irréparable s’est produit. Elles finiront par rendre l’âme dans leur tombe.
L’affaire continue de faire des vagues et les interprétations divergent. En attendant que les forces de l’ordre nous situent sur les vraies raisons de ce cynisme, nous voudrons que les africains qui possèdent ces genres de pouvoir les mettent au service du vrai développement que de se manger entre eux. Les africains sont trop consommateurs que de produire.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
