Drame à la zone industrielle de YopougonINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Encore des tués en zone industrielle de Yopougon, que fera le gouvernement ?

Il vient de se produire un drame dans la zone industrielle de Yopougon où il y a des morts. Quelles sont les mesures que prendra le gouvernement ivoirien pour sanctionner et veiller au respect des droits du travail dans ces zones tenues pour la plupart par des libanais ?

Les libanais ont transformé cette zone en zone de non droit, comme si c’était un quartier du Liban. Ils y maltraitent les ivoiriens et c’est su de tout le monde, mais ils n’ont pas le choix et continuent de subir l’insolence et le mépris.

Toutes ces souffrances sont remontées au sommet et tous les gouvernements ivoiriens le savent qui ne font rien pour leurs populations travaillant dans ces conditions inhumaines et difficiles à vivre. Les conditions dans lesquelles les ivoiriens travaillent dans la zone industrielle de Yopougon sont suicidaires. On ne le paie pas bien, ils ne sont pas déclarés à la CNPS pour leur retraite. Les employeurs, pour la plupart des libanais font la loi et sèment la terreur, puisqu’ils semblent avoir corrompus toute l’administration, sinon, comment un mur peut-il s’écrouler sur des pauvres employés et les tuer et que jusque-là, aucun communiqué du ministère du travail, n’a été produit. Là ministère de la solidarité va se rendre dans leur famille pour leur apporter la compassion du président de la république, avec des enveloppes contenant 1 000 000 frs, des vivres et non vivres et après?

Si c’était des industriels ivoiriens par qui, ce grave incident avait été produit au Liban, on en verrait des ministres, des spécialistes avec des carnets à la main et à la fin, c’est la fermeture de leurs business. Mais comme ce sont les étrangers, qui surexploitent les ivoiriens, c’est bouches cousues.

On voudrait rendre un vibrant hommages aux médias ivoiriens qui ont été prompts à lancer l’alerte sinon ces libanais auraient étouffé l’affaire. Comment se fait-il qu’il y a eu un accident aussi grave où il y a morts d’hommes et que cette entreprise refuse que les caméras pénètrent dans ses locaux pour filmer? C’est parce que justement, il y a pire sans doute et ils ont attendu de sacrifier la vie de ces pauvres employés pour remettre le mur en état normal.

Non, pour cette fois-ci, il ne faut rien minimiser et le gouvernement doit sévir. Les ivoiriens sont mal payés et travaillent dans des conditions pénibles. Sommes-nous encore au temps de l’esclavage ?

Chez eux à domicile, ils font subir des misères à leur personnel de maison, ceux-là se plaignent tout le temps, mais sans aucune représailles. Ce que les libanais font subir aux ivoiriens, est-ce que les ivoiriens peuvent se le permettre au Liban ? Alors pourquoi ce favoritisme complice ? S’ils ne veulent plus vivre sur le sol ivoirien, mais alors qu’il s’en aillent. Voilà leur pays qui n’a pas de président depuis des mois et sa diaspora n’est pas capable de faire fléchir et aujourd’hui, le Liban est en déliquescence est c’est dans ça, qu’ils se comportent en maîtres absolus sur le territoire ivoirien avec souvent la complicité de certains responsables.

Comme si les propres ivoiriens se plaisaient dans ces contraintes. Cette complaisance au détriment de la vie de leurs propres frères et sœurs, voilà où ça les a conduits. Ce n’est pas la première fois et ça ne sera pas la dernière si des mesures ne sont pas prises, pour réglementer la discipline et le respect.

On a décrété cette année comme année de la jeunesse avec à la clé, 1 milliard par jour, c’est bien beau, mais la douleur des ivoiriens se trouve dans les industries, que fait l’inspection du travail?

Si on n’applique pas la rigueur pour faire respecter le droit des autochtones, quel crédit ils auront aux yeux de ces étrangers qui créent des usines pour surexploiter les ivoiriens. Il faut combien de morts pour que le gouvernement prenne ses responsabilités ? C’est en Côte d’Ivoire seulement qu’on voit que l’employeur est plus protégé que les employés qui n’ont aucun droit et possibilité que de subir, sans que le gouvernement ne dise mot.

               Joël ETTIEN 

Directeur de publication: businessactuality.com

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