Côte d’Ivoire/Education nationale: Le niveau bas des élèves est inquiétant.
Quand les élèves ivoiriens sont dans le sensationnel et les faits divers, la culture qui leur permet d’être cultivés, leur manque et les résultats sur le terrain sont ahurissants. Un confrère a eu l’ingénieuse idée de faire un micro trottoir, sur des thèmes, à portée de main au lycée classique d’Abidjan, lycée autrefois, classé parmi les meilleurs, au point où, on l’appelait, le lycée des caïmans, tellement qu’il fallait apprendre par cœur ses leçons.
Les différentes crises militaro politiques et la mauvaise foi de ceux qui ont eu la charge de gérer l’éducation et la formation, ont détruit la qualité de l’éducation nationale et de la formation en Côte d’Ivoire.
Même le nom de l’hymne national de Côte d’Ivoire, des élèves en terminal, ne sont pas censés le connaître. Pire encore, ils ne sont même plus capables de savoir écrire leur propre nom, ne connaissent pas les noms de quelques capitales des pays de l’Afrique centrale. C’est la catastrophe qui se passe aujourd’hui, dans l’éducation nationale ivoirienne où les élèves connaissent par cœur, les noms des artistes et non ceux des symboles.
Ne pas voir ce dérapage scolaire serait faire preuve de mauvaise foi et ce sont des cadres de demain que le pays est en train de former et qui ne connaissent rien, si ce dans les amusements et les faits divers auxquels ils excellent.
Est-ce qu’on leur apprend l’histoire, la géographie dans les classes ? Est-ce que ce sont les enseignants qui ne sont pas à la hauteur ou qu’est-ce qui ne va pas ? les élèves ivoiriens ne sont plus instruits et cultivés si ce n’est pas dans la musique.
Le constat est tellement alarmant que tous les supports publics doivent participer à ce rattrapage, télévisions, radios, presse écrite, réseaux sociaux. Il faut organiser des émissions-concours pour inciter ces élèves à aimer la lecture plutôt que d’aller danser dans les boîtes de nuit et envahir les maquis et restaurants où on produit la joie. Le niveau scolaire en Côte d’Ivoire est tombé plus bas que la pauvreté dans laquelle baignent certains ivoiriens.
Comment faire pour inciter ces élèves à aimer la lecture, condition sine qua non d’une ouverture d’esprit et un savoir riche en culture ? Ces élèves vont passer le baccalauréat pour devenir des cadres de demain, l’avenir est sombre et inquiétant.
Alors, élèves ivoiriens, qui a été le premier président ivoirien ? Après la guerre, qui a été le président de la république ? Quel pays a colonisé la Côte d’Ivoire ? Celui qui trouve ses réponses, sans tricher, aura son diplôme et pourra un jour devenir président de la république sans passer par la prise des armes mais par les urnes.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
