Côte d’Ivoire: Et les intellectuels ont fui pour abominer leurs parents face à la maltraitance.
Ce que je demande aux intellectuels ivoiriens face au danger qui guette le pays et dont certains ont la bouche cousue et qui préfèrent réciter des oraisons au cimetière.
Où sont passés les intellectuels ivoiriens?
Pour éviter de précipiter la mort de bon nombre qui n’arrivent pas à supporter la misère, la prison, l’intimidation, l’oppression, il faut agir.
Je refuse de faire partie de ces intellectuels apathiques qui préfèrent sacrifier le droit à la vérité au profit d’un silence coupable, qui manquent de courage et qui ferment leur porte quand le malheur vient frapper à leur porte demandant refuge car les ivoiriens souffrent.
Pourquoi devrais-je cacher mon mal pour aller mourir sur l’autel de la fuite de responsabilité ? Je dis non. Je refuse de faire partie de ces intellectuels qui cachent mal leur hypocrisie, cette lâcheté et paresse intellectuelle.
Dire la vérité ne veut pas nécessairement dire qu’on devient juge ou prendre parti pour ou contre. Nos parents souffrent. Ils sont nourris de mensonge et nos frères ne voient plus de perspectives crédibles et rassurantes et la jeunesse fuit pour aller embrasser la cruauté, la mort. Nos enfants ont droit à la vérité surtout lorsque celle-ci est trop déformée à dessein par certains acteurs politiques qui veulent casser le sucre sur le dos des autres.
Il est temps que pendant que tous ces acteurs sont vivants, d’ouvrir un vrai débat au nom de la vérité, pour laisser un héritage pour aider à avoir un avenir certain, comme les autres nations l’ont fait pour leur peuple.
Pourquoi a-t-on peur de secourir nos parents qui ont dépensé toute leur fortune maigre souvent au prix de leur vie pour que nous ayons cet éclairage pour les illuminer ?
Qui peut éclairer l’opinion ? Qui peut orienter nos parents qui nous ont fait confiance pour leur défense en nous mettant à l’école pour devenir ces illuminés et dont au moment où ils ont besoin de nous, nous mettions nos queues entre nos jambes ?
« Rien n’est plus beau que le vrai. Le vrai, le seul est aimable ; il doit régner partout, et même dans la fable. De toute fiction, l’adroite fausseté ne tend qu’à faire aux yeux briller la vérité », écrivait Nicolas Boileau.
Le but de mon combat, c’est tout faire pour apporter ma vision pour éclairer. Je ne peux ne pas satisfaire, mais je ne cherche pas à atteindre ce but pour avoir de la gloire, mais ensemble, on peut insuffler sur la conception malsaine de ce qui se trame.
Dès qu’on ouvre la bouche pour dire la vérité, on crie au loup et pourtant, ce sont les mêmes qui depuis longtemps fatiguent que de soulager, et décrier leurs tares, c’est commettre un crime. C’est plus tard que le temps nous jugera, mais je préfère écrire, parler pour alléger ma conscience. Qui seront les suivants qui braveront cette hypocrisie pour s’affranchir ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
