POLITIQUE 

Côte d’Ivoire: Et si tous les partis politiques ivoiriens, se réchappaient ?

Les politiques ivoiriens, ont-ils bien saisi le sens de la démocratie comme facteur d’unité, de développement ?

Depuis donc 1990, année à laquelle, le président français François Mitterrand avait imposé sans tenir compte des réalités africaines, le multipartisme aux états africains, c’est à cette période que tous les malheurs de l’Afrique ont commencé à germer. Je dis bien, depuis 1990. En Côte d’Ivoire, le feu ne s’est pas éteint et les derniers événements de 1999 à nos jours, douloureux dont le pouvoir, ne veut en entendre parler, ont plus fait du mal, du tort, de la tristesse. Alors, il est impérieux que, ces leaders politiques, dont l’âge de certains, oscillent entre les nuages et la terre, se réchappent.

Pendant qu’en Afrique du sud, l’ANC continue de servir, en Côte d’Ivoire, le PDCI RDA aussi, continue d’écarter ses jambes si ce n’est pour tendre sa main vers des bras fragiles. Du coup, les militants se retrouvent à une croisée à plusieurs chemins, qu’ils attendent tous l’indication d’un messie. Ils n’ont plus rien à prouver et ne veulent pas non plus, se mettre à jour pour éclairer. On prend toujours, les mêmes pour refaire les mêmes et tout est bloqué.

Parlons un peu du PDCI RDA, parti truffé de cadres, compétents et omnipotents, le président Bédié, les a tous assujettis. Si nouveauté veut dire changement de nom, ce n’est pas non plus, en parti unifié qui assomme la démocratie qu’il faut proposer. Et le PDCI RDA n’a pas fini de servir son vaillant peuple, pour que M. Bédié abroge son apogée. Du coup, on sent de près, des fractures qui vont l’émietter. Bédié sur ce coup, peu importe, les phrases et les mots, n’inspire plus confiance. Comme dit l’adage, qui a bu, boira. On se souvient tous, de son engagement en solo de l’appel de Daoukro, avant de le soumettre à sa base, tous les militants se disent que le vieux, est capable de les dribler à nouveau. Comme dans un stade plein de supporters, les joueurs sont encore dans les vestiaires. Le ton monte et l’heure passe.

Si toutes les conditions peuvent-être réunies pour une élection transparente, équitable, juste, démocratique et participative, le PDCI RDA n’a aucunement pas besoin d’une hésitation pour s’enrhumer, s’arrimer si ce n’est pour contraindre, le chirurgien à l’opérer, alors qu’il n’est pas malade. C’est donc dans 1 an que les choses sérieuses vont commencer. Si ce n’est les jeunes qui, au forceps se donnent des contraintes, les weekends à leur corps défendant, à sillonner les villes, les vieux vont aux funérailles, aux mariages, baptêmes et j’en passe. Pour gagner une élection présidentielle, le PDCI RDA en sait quelque chose, ce n’est pas au dernier moment, qu’il doit courir dans tous les sens, pour se déclarer forfait.

Maintenant que les Ahoussou Jeannot, Jean Louis Billon sont entrain de poser des marques, j’ai bien peur que les vieux n’emportent le parti. Cependant, des bruits dans les couloirs, indiquent fort bien que des camps se murmurent car du sang neuf, il y en a.

Faisons un tour, au FPI du président Gbagbo. Ils ne sont pas encore réveillés de leur KO infligé par la France et la fameuse communauté internationale. Un parti à deux têtes, qui sait ce qui l’attend et qui passe à côté de son sujet qu’il maîtrise le mieux. Ils viennent de fêter, la liberté. Oui, vous avez bien entendu, la liberté, dans un pays où cette denrée rare, est confisquée et dont ils sont les plus grosses victimes. Aujourd’hui, il est plus facile d’aller rendre visite au président Gbagbo à la Haye que d’aller sur place, à Abidjan voir sa femme Simone qui croupit sous leurs yeux et dont personne n’a de ses nouvelles. C’est dans ces conditions de détention, qu’ils sont allés danser à Gagnoa, la ville natale du président Gbagbo, où tous les postes électifs, sont entre les mains des allogènes.

Un camp a fini son show, on a vu de partout, les portraits du mari et sans même, une photo de rappel en médaillon de Simone, dont personne ne s’en soucie. Les Affi aussi, arrivent organiser la leur à Yopougon, considérée comme le fief de l’ancien champion des pavés, pour sa fête de sa liberté. Trop de cacophonie et certains militants s’en réjouissent et le chef en vie, laisse faire, comme s’il en tirait des profits. Tous ceux-là, doivent dégager ceux qui obscurcissent l’avenir de tout un grand pan de la vie ivoirienne. Leurs militants se meurent dans les prisons, en exile, sans aucun avoir personnel et le pouvoir, par la bouche du procureur général, soutient qu’ils y seront pour longtemps, parce qu’il cherche encore des preuves pour les accabler. Au lieu, de danser dans une liberté confisquée, ils feraient mieux, de changer le thème, pour orienter le regard de la communauté internationale, par exemple : « la fête pour la reconquête de la liberté perdue », non seulement cela sonne bien à l’oreille et Ouattara ne pourra pas tirer, aucun dividende aux yeux du monde. Sinon, ils font tous le lit de l’adversaire. Ils le savent et ils y vont quand-même. La raison, frileuse soutenue sur la place publique, la fête de la liberté est un esprit. Donc, cet esprit n’est plus saint. Il faut changer tous ces leviers qui chambrent l’horizon.

Le RDR de M. Ouattara, la case ronde, n’est pas loin de s’embraser. Elle ne tient que parce que Ouattara est là, vivant. Déjà, 2020 approche que les adversités se curent les dents pour manger. Depuis son congrès où les femmes ont été parachutées aux postes de commandement, les autres attendent, le départ du chef pour montrer leurs muscles. Comment les vieux Diallo, Coulibaly, Moussa, Adama, peuvent se laisser guider par des femmes ? Ouattara aussi, il y a des choses, à ne pas faire qui frusquent et font bouillir la marmite. Dans tous les cas, en ce qui concerne ce parti, si rien n’est fait, les Soro, Hamed, guettent le sommeil du gourou, pour sortir leur artillerie lourde. Ils vont encore retarder l’évolution de la Côte d’Ivoire.  Ils ne veulent pas entendre parler de réconciliation, la situation, en l’état, les arrange. Comme si le parti unifié était un programme de gouvernement, personne n’en veut, mais bon.

La société civile, les chefs religieux et coutumiers se sucrent dans la situation, donc, s’en soucient royalement de la situation, qui va leur donner du fil à retordre, si ce n’est pas pour les emporter.

Tout est vieux en Côte d’Ivoire, il faut tout changer et repartir sur de nouvelles bases. Ce n’est pas dans un pays truffé de mensonges, d’iniquités, de rituels humains et d’incohérence où tous les bons sens sont foulés, qu’ atterrira le messie.

                                                                                                 Joël ETTIEN

                                                Directeur de publication : www.businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment