Côte d’Ivoire: Faut-il craindre le pire, les jours à venir?
Faut-il craindre le pire à partir de jeudi 13 août 2020 en Côte d’Ivoire ?
Le pire s’annonce t-il en Côte d’Ivoire ?
Dans chaque camp, pouvoir comme opposition, on s’apprête à en découdre, la crainte et la peur s’invitent dans le quotidien des ivoiriens. Depuis quelques jours, beaucoup de ceux qui ont les moyens, sont sortis du pays avec leur famille comme ça coïncide avec les grandes vacances et pour ceux, les plus nombreux qui n‘ont pas les moyens de se mettre à l’abri, tremblent à l’idée de voir la résurgence de la violence.
Où sont les chefs et rois, guides religieux pour faire peser de tout leur poids pour éviter le chao aux ivoiriens
Déjà, les images qui proviennent de Daoukro, la ville natale du président Bédié, ne sont pas de bons signes d’apaisement. Cette situation n’a pas été solutionnée que l’opposition compte organiser une marche éclatée pour dire non à la candidature du président Ouattara.
Mais alors à quoi a servi la rencontre que le Premier Ministre, M. Hamed Bakayoko a eu avec messieurs Affi N’guessan du FPI, Maurice Kakou Guikahué du PDCI RDA et enfin, Adama Bictogo du RHDP ?
A leur sortie d’audience, tous ont reconnu qu’il faut s’asseoir pour discuter des problèmes sans forcément passer par la violence. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Est-ce que l’opposition n’aurait pas dû prendre rendez-vous avec le même Premier Ministre qui est de surcroit, Ministre de la Défense pour trouver des solutions ?
Faut-il craindre le pire encore dans ce pays qui n’est pas encore sorti des affres de la guerre civile, il n’y a même pas 100 ans, juste 10 ans ? Ce qui s’est passé pendant la crise postélectorale de 2010, ne leur a pas servi de leçon, pouvoir comme opposition ?
Si c’est la candidature du président Ouattara qui pose problème, où les constitutionnalistes ivoiriens, pour venir expliquer oui ou non, si la nouvelle constitution lui en donne droit ? Les ivoiriens dans leur peur, ont encore faim et soif de savoir ce que dit cette constitution pour éclairer l’opinion nationale ?
Les ivoiriens, ne vont tout de même se lancer des défis de guerre pour des élections présidentielles. Ce n’est pas la première fois qu’ils organisent, une telle élection pour en choisir un seul pour président leur destin.
Il faut combien de morts, pour activer la prise de conscience ? Il n’est pas encore trop tard, qu’ils s’asseyent pour discuter, ce n’est pas dans des affrontements qu’ils trouveront les solutions à leurs problèmes.
Le président Houphouët Boigny ne disait-il pas et je cite : « il préfère l’injustice au désordre », pour ceux qui se réclament de son idéologie, pourquoi, ils n’appliquent pas, sa vision et sa thérapie quand ils sont tous dans la tourmente ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
