wattao, ex chef rebelleA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: la crise de Wattao, met à nu, la politique sanitaire.

 Wattao transporté d’urgence en dehors du pays : « les conséquences du manque d’infrastructures sanitaires, à revoir »

L’ex chef rebelle Wattao, en mauvaise posture

Nous avons appris que le militaire Wattao, serait transporté d’urgence tantôt au Maroc, tantôt aux USA et cela crée le buzz pour empoisonnement ou crise aigüe de diabète. Nous relevons deux leçons dans cette information.

La première, c’est que Wattao ne peut pas être empoisonné par le pouvoir. Un capitaine hors de l’eau, n’est rien. En Côte d’Ivoire, les signes extérieurs d’aisance sont: grossir, avoir le ventre ballonné qui pend comme le ventre d’un lion rassasié, les joues enflées sur son visage et qui transpire comme une cascade. On a réussi. On ne fait aucun bilan de santé annuel et on mange mal. A partir de cet instant, les maladies viennent se greffer dans l’organisme, tel le diabète, le cholestérol, l’hypertension artérielle et j’en passe. Ils ont de l’espace mais ne font jamais de sport pour éliminer la graisse abondante dans leur organisme. Est-ce le cas du colonel Wattao ? Il n’en est pas le seul, ils sont nombreux.

A ce qu’il nous revient, Wattao n’a nullement été empoisonné. Il souffrirait d’un diabète très aigu et les effets ne se sont pas faits attendre.

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Deuxième, quand on critique l’état des centres hospitaliers universitaires, dispensaires, maternités et autres centres de santé, qui se retrouvent dans des conditions qui appellent plus la mort que la guérison, l’on nous taxe de ne pas aimer le pouvoir, mais c’est dans quel pays au monde, on peut parler d’émergence sans aucune infrastructure sanitaire fiable ? Quelle différence existe entre le Maroc et la Côte d’Ivoire pour que Wattao y veuille se faire soigner?

C’est parce que c’est Wattao qui est connu et qui a suffisamment de moyens, dont on parle qui choisit lui-même le pays où il veut se faire soigner. Que dire du citoyen lambda qui n’a aucun moyen, il mourra dans ces conditions. Le cas de Wattao expose les carences notoires du manque de volonté du pouvoir à s’occuper véritablement des notions élémentaires de la santé à pouvoir s’occuper de ses habitants. Tous les centres de santé sont des mouroirs et les plus nantis, qui devraient les équiper avec les moyens de l’état et qui préfèrent détourner ces budgets, participent au retard du pays. Dommage qu’ils se pavanent sans aucune crainte et tous les weekends, ce sont des milliers d’ivoiriens qui meurent.

On ne peut parler d’émergence sans évoquer le domaine de la santé…

Comme indice d’un pays développé, il y a la santé, la formation, l’éducation qui doivent préoccuper le pouvoir, mais si ces trois facteurs, n’existent pas, parler d’émergence, serait synonyme de contre-vérités graves qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses sur le bilan à défendre, si en face, il y avait une opposition déterminée, farouchement enclin sur les causes de la population.

Ce sont des indices de pauvreté quand un peuple, n’arrive pas à se soigner, ne bénéficie pas d’une formation de qualité, ce peuple ne mange pas à sa faim.

C’est parce qu’il s’agit de Wattao, mais le pauvre planteur qui dort à même le sol dans les hôpitaux vétustes, que faire de lui ? Alors qu’il leur suffit, d’un petit soin pour qu’il recouvre la santé et pour un mal de tête, c’est la mort. C’est vraiment triste et dommage !

                                                                                         Joël ETTIEN

                         Directeur de publication : businessactuality.com      

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